[03/10/2007 06:44:01] SAINT-HERBLAIN (AFP) Une petite société nantaise espère bousculer le marché des bornes multimédia en faisant le pari de s’implanter massivement en France dans la perspective d’une libéralisation des jeux en ligne sous la pression de la Commission européenne. Alors que les spécialistes du secteur ne croient guère au développement des bornes internet, Visionex, créée en avril 2007, pense pouvoir leur donner tort en combinant l’attrait du jeu et un produit simple et ludique. L’entreprise, créée par les deux principaux importateurs et revendeurs français de jeux automatiques (billards, baby-foot, flippers…), NG System et Avranches Automatic, vise principalement les bars, brasseries et restaurants, mais aussi d’autres lieux publics tels les aéroports et les gares. Visionex a déjà installé 150 bornes un peu partout en France depuis sa création, en prévoit 500 d’ici la fin de l’année et 5.000 en 2008, avec l’objectif à terme d’avoir “autant de bornes qu’il y a de points Française des Jeux, environ 42.000”, assure le gérant de la société Olivier Sigoignet. Cette nouvelle activité, espèrent ses promoteurs, pourrait apporter une bouffée d’oxygène aux exploitants de jeux français dont le nombre est tombé à moins de 800 actuellement contre 2.200 il y a quinze ans. Pour accélérer son développement, 20% des recettes de chaque “Visionex” sont reversés au gérant du lieu où elle est implantée. Actuellement, la “Visionex”, borne multimédia équipée d’un écran tactile simple, d’un clavier et d’un écran LCD associé, propose de l’information en temps réel mais aussi deux jeux-concours, l’un de style jackpot avec des boules de billard, l’autre proche du poker avec des joueurs de foot. Pour respecter la réglementation actuelle, toute personne peut accéder gratuitement à ces jeux en s’inscrivant sur une borne où elle a droit à une partie par jour. L’utilisateur qui se connecte sur internet, à raison d’un euro pour 3 minutes de connexion sur la borne ou pour 12 minutes en wifi, obtient lui automatiquement une partie gratuite. L’entreprise se veut également irréprochable en terme de transparence. “Notre réputation on doit la faire avant que le marché ne s’ouvre, pour que les exploitants soient formés”, explique Olivier Sigoignet, qui affirme appliquer une “doctrine fiscale” stricte. A l’opacité du monde des jeux, il oppose la “clarté” de son système: les bornes dépendent d’un seul serveur et leurs activités sont consultables directement par les douanes, chargées de la surveillance des jeux de hasard. “Notre profession avait mauvaise réputation, on va prouver que l’on est capables de générer un flux financier qui donne toutes les garanties à l’Etat d’une clarté fiscale”, explique M. Sigoignet. Dans ce but, il a créé une association des opérateurs de services et de loisirs interactifs, l'”ASL interactifs”, à laquelle devront obligatoirement adhérer les opérateurs désirant exploiter la Visionex avec l’option jeux. Pour l’instant, 72 des quelques 800 exploitants de jeux français ont déjà adhéré à la charte. Entre autres sécurités les bornes ne peuvent pas être allumées en dehors des heures légales d’ouverture des établissements où elles sont installées, on ne peut insérer plus de dix euros dans une même machine et les gains sont limités à 100 euros. Une autre version de cette borne interactive, “Visionet”, sans jeu-concours, a été élaborée pour les collectivités locales. |
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