[03/10/2007 07:42:01] CHIBA (AFP) Les téléviseurs à écran plat des géants de l’électronique japonais sont non seulement de plus en plus grands et de plus en plus performants, grâce à des technologies inédites, mais ils sont aussi de plus en plus minces. Objet vedette du Ceatec 2007, plus important salon des nouvelles technologies au Japon, le téléviseur à écran organique électroluminescent (OEL) de Sony bat tous les records de minceur: 3 millimètres. C’est cinquante fois moins que la plupart des actuels téléviseurs à écran à cristaux liquides (LCD), lesquels sont déjà quatre fois moins épais que les postes à tube cathodique, à taille d’écran égale. Si Sony est parvenu à un tel amincissement, c’est que “la technologie OEL ne requiert pas de rétroéclairage, contrairement aux systèmes d’affichage à plasma ou LCD”, explique le groupe sur un panneau d’affichage. Les matériaux électroluminescents dont est constituée une dalle d’écran OEL s’illuminent au passage d’un courant électrique, pour restituer une image avec un contraste inégalé. Sony est le premier fabriquant au monde à employer cette technologie organique pour un téléviseur. Certes, le modèle initial, qui sera commercialisé au Japon le 1er décembre, n’est pas grand (28 centimètres de diagonale), mais le groupe nippon a déjà dans ses laboratoires un prototype de 27 pouces (70 centimètres). Selon un chercheur du groupe, Sony a conçu un procédé qui permet de produire des dalles OEL sans bouleverser les méthodes employées pour des modèles LCD. “Nous ne savons pas encore à quelle échéance nous lancerons un téléviseur OEL de cette taille”, prévient toutefois un porte-parole. Les coûts de production des écrans organiques restent en effet élevés, et divers obstacles techniques doivent encore être levés avant que les TV OEL puissent rivaliser en termes de surface et de prix avec les plasma ou LCD. Il n’empêche: l’arrivée de la première télé OEL de Sony a poussé les spécialistes nippons des LCD que sont Sharp, Hitachi ou JVC à mettre les bouchées doubles pour exposer des prototypes de grands téléviseurs haute-définition les plus fins possibles.
Sharp est parvenu à créer plusieurs spécimens de grande taille dont l’épaisseur, deux centimètres, équivaut à un cinquième de celle de ses modèles LCD les plus sophistiqués. Le groupe, pionnier du LCD, espère commercialiser des téléviseurs proches de ces étonnants prototypes aux alentours de 2009-2010, après la mise en route d’une nouvelle usine géante de dalles-mères LCD au Japon. Le groupe rêve à long terme est de “couvrir les murs d’appartements d’écrans aussi grands que des baies vitrées, pour diffuser simultanément les images provenant de diverses sources vidéo en fonction des heures de la journée et de l’humeur des propriétaires”, détaille une démonstratrice devant un prototype. Hitachi a également dévoilé trois modèles de téléviseur en cours de développement, d’une diagonale de 82 centimètres et dont l’épaisseur est inférieure à deux centimètres. Hitachi ne sait pas non plus quand ces TV arriveront sur les étals, mais prévoit déjà de commercialiser un modèle d’une épaisseur de 3,5 cm dans les prochains mois. JVC est également dans la course avec un modèle à peine plus profond (3,7 cm) qui sera en vente en 2008. Tous les constructeurs rivalisent en outre de technologies pour améliorer la fluidité, la netteté, le contraste, la définition ou la palette de couleurs des images. Sharp présente au Ceatec un exemplaire LCD de démonstration qui restitue la vidéo super haute-définition (suite d’images de 8 millions de points, au lieu de 2 millions en haute-définition actuelle). Tous s’ingénient aussi à réduire la consommation électrique des téléviseurs et leur impact environnemental en employant des matériaux recyclables et des processus de production moins polluants. |
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