[03/10/2007 15:41:01] PARIS (AFP) La hausse des prix dans l’immobilier ralentit mais varie d’une ville à l’autre, selon les derniers chiffres publiés par les professionnels, qui qualifient cette trêve de “retour à la raison”. Les prix les plus fous persistent dans Paris, où le m2 vaut en moyenne 5.970 euros, soit une hausse de 8,3% sur un an: dans le 7e arrondissement, le plus cher de la capitale, le prix moyen atteint 8.829 euros le m2 (+9,3%), selon l’indice Notaires/Insee. A titre d’exemple, un duplex de 305 m2 aux Invalides s’est vendu 5,6 millions d’euros, à 18.361 euros le m2. Pour autant, la Fédération nationale de l’Immobilier (Fnaim) note, dans son observatoire sur toute la France pour le troisième trimestre, que sur le marché de l’ancien “les prix baissent de 0,5% en juillet, 1,1% en août et 0,5% en septembre” pour atteindre une hausse de 4,7% sur un an (contre +7,1% fin 2006). La situation varie d’une ville à l’autre, l’emplacement géographique des biens immobiliers étant l’un des éléments essentiels pour en fixer sa valeur marchande. Les prix des maisons anciennes au deuxième trimestre dans les Hauts-de-Seine et les appartements anciens dans le Val-d’Oise ont baissé de 0,8%, alors qu’en moyenne en Ile-de-France les prix de l’ancien ont augmenté de 7,4% sur un an. Cet indice relève notamment des baisses de prix à Nanterre (-7,2%), Aulnay-sous-Bois (-4,2%) et Drancy (-4,8%). En revanche, Saint-Denis et Pantin ont augmenté à respectivement 2.767 eur/m2 (+10,7%) et 3.462 eur/m2 (+10,1%). “La décélération des prix ne touche pas tout le monde de façon homogène”, insiste SeLoger.com. “Dans certaines villes comme Lyon, Nantes, Rennes ou Toulouse, généralement celles qui ont le plus augmenté ces dernières années, les acheteurs se font rares et les vendeurs doivent revoir leurs prix à la baisse”, contrairement à Paris et Lille où les prix augmentent, “dopés par la demande”, estime le site internet. A Marseille, les prix gagnent 0,8% en septembre, mais certains arrondissements comme le 4e et le 12e perdent plus de 2%. Autre signe du ralentissement, le baromètre SeLoger.com relève que la durée moyenne de la mise en ligne des annonces “a augmenté de 14% en septembre” par rapport à l’année précédente, aussi bien en Ile-de-France qu’en province. Mais, tempère ce site en ligne, “il a diminué de 3 jours pour les ventes en Ile-de-France au cours du mois de septembre”. L’indice BoursoPAP dans les huit premières agglomérations de France relève une très grande stabilité des prix: +0,25% pour les appartements et +0,30% pour les maisons. Il prévoit que “2007 sera l’année de la stabilisation après huit années de hausse ininterrompue”. La comparaison entre ces indices est rendue difficile par le fait qu’ils ne recouvrent ni les mêmes périmètres ni la même méthodologie, et qu’ils couvrent des périodes différentes allant du mois à l’année, en passant par le trimestre. Comme le relevait un tout récent rapport du Sénat sur la mesure des prix de l’immobilier, il existe des “divergences notables” entre les indices dont “l’origine reste à préciser”. Le Sénat préconise à cet égard “un rapprochement des acteurs” qui relève pour l’heure de l’utopie. Sur l’évolution des prix dans les mois à venir, tous les acteurs sont d’accord pour écarter “une baisse généralisée des prix”, encore moins “un quelconque effondrement du marché”. |
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