[03/10/2007 10:57:42] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne a redonné mercredi son feu vert sans conditions à la fusion entre les maisons de disques Sony Music et BMG, malgré les inquiétudes des labels indépendants face à ce géant du secteur. Le mariage entre Sony Music, filiale du géant japonais de l’électronique grand public, et BMG, pôle musique de l’allemand Bertelsmann, avait déjà été autorisé une première fois par la Commission en 2004. Mais cette décision avait été annulée en 2006 par la Cour européenne de justice, saisie par des producteurs indépendants européens. Ces derniers argumentaient que la fusion posait de sérieux problèmes de concurrence, en réduisant de cinq à quatre le nombre de majors (Universal, SonyBMG, Warner et EMI) qui se répartissaient 80% du marché européen du disque. La Cour de justice avait en effet estimé que la Commission avait “commis des erreurs d’appréciation manifestes” et qu’elle n’avait pas fourni suffisamment de preuves que la fusion n’entravait pas la concurrence. La Commission avait en conséquence lancé une nouvelle enquête, plus approfondie, alors même que la fusion avait déjà été bouclée. “Cette enquête représente l’une des analyses les plus approfondies d’informations complexes jamais entreprises par la Commission dans le cadre d’une procédure de concentration. Elle montre clairement que la concentration ne posera pas de problème de concurrence sur les marchés en cause”, a commenté la commissaire à la Concurrence Neelie Kroes, citée mercredi dans un communiqué. La Commission précise avoir réexaminé l’opération “à la lumière des conditions actuelles du marché, en prenant en compte les développements intervenus depuis 2004” et en particulier le boom des téléchargements de musique sur internet. “Elle a ainsi pu apprécier l’incidence réelle de l’opération de concentration sur le marché depuis 2004 et n’a pas dû se borner, comme c’est habituellement le cas, à une analyse de ses effets probables sur le marché”, insiste-t-elle. Bruxelles n’a malgré tout découvert “aucun élément attestant l’existence d’un comportement coordonné antérieur à la concentration ou induit par celle-ci”, selon la Commission. |
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