[03/10/2007 13:02:14] PARIS (AFP) La crise financière pourrait au pire amputer de 0,5 point la croissance en 2008, la ramenant dans une fourchette de 1,5% à 2%, selon les estimations de Bercy, qui juge toutefois peu probable le scénario d’une crise du crédit généralisée. “L’hypothèse d’une dégradation de grande ampleur des conditions d’accès au crédit, généralisée au plan international, pour les ménages comme pour les entreprises, n’est aujourd’hui pas considérée comme la plus probable”, expliquent les annexes au projet de loi de finances 2008, les “bleus budgétaires”. Mais, “si elle se matérialisait, elle pourrait peser sur la croissance française en 2008 qui pourrait s’établir dans une fourchette comprise entre 1,5 et 2%”, est-il indiqué. Le gouvernement table actuellement sur un scénario de croissance “médian”, avec une amélioration progressive de l’environnement international de la France, qui permettrait une croissance comprise entre 2% et 2,5% pour 2008, avec un point médian à 2,25%, dans l’Hexagone. Mais deux autres scénarios ne sont pas exclus. Selon le premier, “les tensions observées cet été sur les marchés financiers pèsent beaucoup plus lourdement, dans tous les pays, sur l’offre de crédit aux ménages et aux entreprises”. Dans ce cas de figure, les entreprises ne parviendraient pas à trouver des sources de financement et les ménages accèderaient plus difficilement au crédit. L’investissement et la consommation seraient alors “ralentis de part et d’autre de l’Atlantique” et la croissance française s’établirait “dans une fourchette comprise entre 1,5% et 2%” en 2008, précise Bercy. Seconde hypothèse: une accélération marquée de la productivité dans la zone euro, liée aux réformes. Un ajustement à la baisse des taux d’intérêt pourrait alors permettre qu’elle soit accompagnée rapidement “d’une accélération de la demande”, selon Bercy, qui prévoit dans ce cas une croissance française “située entre 2,5 et 3%” l’an prochain. |
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