[03/10/2007 22:07:46] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé mercredi en nette baisse sur des prises de bénéfices, les investisseurs pariant un peu moins sur une nouvelle baisse des taux d’intérêt américains à court terme: l’indice Dow Jones a perdu 0,56%, et le Nasdaq 0,64%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a abandonné 79,26 points par rapport à la veille pour finir à 13.968,05 points, tandis que l’indice composite du Nasdaq a lâché 17,68 points à 2.729,43 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500, a cédé, lui, 0,46% (-7,04 points) à 1.539,59 points. Wall Street a évolué dans le rouge pendant toute la séance: le Dow Jones, qui comprend les 30 valeurs vedettes, est ainsi retombé sous la barre psychologique des 14.000 points, franchie à la faveur du début du quatrième trimestre, traditionnellement marqué par l’arrivée de nouvelles liquidités dans le marché. La place new-yorkaise a particulièrement souffert des nouvelles macroéconomique, qui ont conduit les investisseurs à prendre leurs bénéfices après les sommets atteints ces derniers jours, s’accordent les analystes. En effet, l’enquête du cabinet de gestion en ressources humaines ADP a fait état d’une création de 58.000 emplois en septembre dans le secteur privé, alors que le marché “ne veut pas voir de robustes chiffres de l’emploi en septembre, parce que si c’est le cas, ceux-ci affaibliront l’hypothèse d’une baisse supplémentaire des taux” d’intérêt américains, explique Peter Cardillo (Avalon Partners). Les chiffres officiels sur l’emploi au mois de septembre doivent être publiés vendredi. Les analystes tablent sur 100.000 créations d’emplois, contre 4.000 suppressions en août, alors que les marchés espèrent un nombre bien inférieur à 100.000. “C’est le rebond de l’indice relatif à l’emploi qui a pénalisé le marché”, expliquent les analystes de Natixis. “Si on a un chiffre aux alentours de 100.000, le marché n’appréciera pas, car les chances d’une baisse des taux à court terme, espérée par les investisseurs, vont s’amoindrir. En même temps une faiblesse trop marquée des chiffres ne sera pas appréciée non plus car elle indiquera que nous entrons peut-être en récession”, renchérit Mace Blicksilver, analyste chez Marblehead Asset Management. La place new-yorkaise avait renoué avec l’optimisme le 18 septembre, date à laquelle la banque centrale américaine (Fed) avait volé à son secours en baissant d’un demi-point son principal taux directeur, en mettant en avant le danger de contagion de la crise des crédits hypothécaires à risque (“subprime”) au reste de l’économie. Désormais, toute nouvelle donnée macroéconomique un peu faible ravive les spéculations sur un nouvel assouplissement monétaire d’ici la fin de l’année. Or l’enquête ADP conjuguée à l’indice ISM mesurant l’activité dans les services en septembre, qui a baissé à 54,8% en septembre, contre 55,8% en août, alors que les analystes tablaient sur un indice à 55%, sont loin d’être mauvais, explique M. Cardillo. Parmi les valeurs en vue, la banque d’affaires américaine Bear Stearns a fini en baisse de 0,23%. Elle a annoncé mercredi la fusion de deux filiales de crédit hypothécaire, avec à la clef la suppression de 310 nouveaux emplois. Sa rivale Morgan Stanley, qui a annoncé, la veille, la suppression de 600 emplois dans ses activités hypothécaires, a pris 1,36% à 67,00 USD. Le groupe américain de services internet Yahoo! a gagné, lui, 0,41% à 27,05 USD après des informations de presse sur uen possible cession de son comparateur de prix Kelkoo. Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a monté à 4,543%, contre 4,529% mardi soir et celui à 30 ans à 4,787% contre 4,778%. l |
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