[04/10/2007 16:52:48] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a fini quasi stable jeudi, le CAC 40 clôturant en baisse de 0,03%, alors que la Banque centrale européenne a laissé son principal taux directeur inchangé, décision attendue qui n’est pas parvenue à donner une direction au marché. L’indice parisien a perdu 1,79 point à 5.804,39 points, dans un volume d’échanges de 6,44 milliards d’euros. Londres a avancé de 0,19%, mais Francfort a reculé de 0,13% et l’Eurostoxx 50 de 0,03%. Wall Street était quasi stable, l’indice Dow Jones gagnant 0,03% et le Nasdaq 0,05%. “La BCE a annoncé ce que tout le monde attendait et espérait, donc on a le sentiment que les marchés vont se focaliser sur la statistique importante publiée demain (vendredi)”, les chiffres du chômage américain, a indiqué à l’AFP un vendeur d’actions d’une société de Bourse indépendante. La Banque centrale européenne a décidé jeudi de maintenir son principal taux directeur à 4%. Les craintes d’une perte de vitesse de l’économie européenne, dans le sillage de la crise du crédit aux Etats-Unis, et l’euro fort parlaient en faveur d’un nouveau statu quo. Côté statistiques, une légère déception est venue des demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis, qui ont progressé plus que prévu au cours de la semaine close le 29 septembre, augmentant de 16.000 pour s’établir à 317.000. Mais les investisseurs attendent surtout le taux de chômage et les créations d’emplois pour le mois de septembre aux Etats-Unis à paraître vendredi. A Paris, les valeurs bancaires se sont de nouveau distinguées après l’annonce de Société Générale, qui a confirmé ses objectifs de résultats pour 2007 et 2008 et réaffirmé que son exposition au “subprime” était “limitée”. “Toutes les bancaires sont bien orientées dans la mesure où le secteur a été le plus exposé à la crise financière, et si l’on voit que les banques françaises rassurent, on se dit que la correction n’a plus lieu d’être”, a souligné le vendeur d’actions. Société Générale (+2,02% à 126,88 euros), BNP Paribas (+0,76% à 81,15 euros), Dexia (+2,42% à 22,87 euros) et Crédit Agricole (+0,64% à 28,45 euros) ont profité de la communication des deux premières sur leur exposition au “subprime”. BNP Paribas avait indiqué mercredi que son exposition était inférieure à 100 millions d’euros. EADS (+1,20% à 21,97 euros) a bénéficié du relèvement de recommandation de JPMorgan à “surpondérer”, selon qui l’année 2007 devrait voir les commandes culminer à un plus haut niveau qu’en 2005. Lagardère (+1,54% à 59,35 euros) s’est repris après un début de séance en baisse. Le groupe risque de subir un manque à gagner de 650 millions d’euros, au cas où il serait contraint de rembourser l’opération par laquelle il avait vendu à terme ses actions EADS le 4 avril 2006, selon les analystes d’Exane BNP Paribas et de Société Générale. Sanofi-Aventis (+1,12% à 60,75 euros) a profité du relèvement de recommandation de Société Générale à “achat”. Hermès (+4,68% à 84,48 euros) a profité de la reprise des rumeurs autour de la vente d’actions du groupe de luxe, contrôlé par un pacte d’actionnaires entre les familles héritières, avec des volumes d’échanges importants. “C’est le retour de l’éternelle rumeur. L’action est à ce point sensible qu’il suffit qu’une personne dise un jour que le rachat est plus d’actualité que la veille pour que la spéculation reparte”, a expliqué à l’AFP un analyste d’une maison de courtage parisienne. Safran (+3,05% à 17,56 euros) a été tiré par les informations de presse selon lesquelles il s’apprêterait à vendre son activité dans les communications à haut débit, héritée de l’électronicien Sagem. |
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