easyJet va investir 600 millions d’euros à Roissy et Lyon d’ici 2011

 
 
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Un avion easyJet décolle de Genève (Photo : fabrice Coffrini)

[04/10/2007 12:35:07] LYON (AFP) La compagnie britannique de vols à bas coûts easyJet vise 12 millions de passagers à partir de la France vers 80 destinations à l’horizon 2011, grâce à un investissement de 600 millions d’euros et à la création de 2 nouvelles bases, à Roissy-CDG et Lyon-Saint-Exupéry.

Le PDG d’easyJet, Andy Harrison, a indiqué jeudi à Lyon lors d’un point presse que le principal objectif du groupe était le doublement du nombre de passagers français, par rapport aux quelques 6 millions estimés pour 2007.

Pour ce faire, la compagnie orange va passer de 6 avions en France, à Paris-Orly, actuellement, à 11 appareils dès 2008 et 20 avions en 2011 sur les trois bases.

La première vague d’investissement de 200 millions d’euros se traduira par le positionnement de trois Airbus A319 neufs à Roissy et deux à Lyon pour desservir 13 nouvelles destinations françaises et étrangères.

Ainsi, dès février 2008, le terminal 2B de Roissy-Charles de Gaulle accueillera une liaison quotidienne à destination de Biarritz, un vol quotidien vers Porto, Marrakech, Cracovie et Hambourg, et 9 vols hebdomadaires à destination de Venise.

“Orly est saturé pour le moment, mais si de nouveaux créneaux se libèrent à Orly, nous serons très heureux d’y poursuivre notre expansion”, a assuré lors du point presse François Bacchetta, directeur général France d’easyJet.

A Lyon, easyJet, multiplie son offre, actuellement composée de Lyon-Londres/Stansted, Lyon-Madrid et Lyon-Rome, ainsi que des Lyon-Berlin et Lyon-Barcelone qui ouvriront fin octobre.

Le groupe britannique va profiter du terminal à services simplifiés pour proposer à partir d’avril deux vols Lyon-Bordeaux et Lyon-Toulouse quotidiens, un Lyon-Venise quotidien, 3 Lyon-Porto, 3 Lyon-Marrakech, 4 Lyon-Lisbonne et 5 Lyon-Casablanca par semaine.

Le groupe ne prévoit pas pour le moment d’ouvrir d’autres bases en France. “Trois bases, cela nous semble la bonne implantation pour le moment”, a poursuivi M. Bacchetta, sachant que les avions stationnés à Bâle-Mulhouse dépendent de la succursale suisse de la compagnie.

“Nous implanter dans une plateforme loin de Paris, c’est un pari industriel. C’est un marché à développer, et on sait bien que c’est souvent l’offre qui crée du trafic”, a encore noté le dirigeant français.

Quelques 200 emplois directs devraient être créés en Ile-de-France et Rhône-Alpes grâce à cette première vague d’investissement.

Les personnels navigants d’eaysJet seront employés sous des contrats français, a souligné M. Harrison, conformément à la décision du Conseil d’Etat en juillet de confirmer le décret soumettant les personnels navigants des compagnies étrangères basées en France au droit du travail français.

Pour Lyon-Saint-Exupéry, l’implantation massive d’easyJet est une très bonne nouvelle, même si Air France, partenaire historique de la plateforme, pourrait grincer des dents.

“Air France s’attendait bien à ce que la part des low-costs dans les vols à Lyon, actuellement à 6%, rejoigne un jour la moyenne nationale autour de 20%”, a relativisé le président du directoire d’Aéroports de Lyon, Yves Guyon.

easyJet est la 4e compagnie aérienne en Europe et la deuxième en France. La compagnie prévoit de transporter 38 millions de passagers en 2007.

 04/10/2007 12:35:07 – © 2007 AFP