[05/10/2007 15:09:05] PARIS (AFP) La ministre française de l’Economie Christine Lagarde a installé vendredi un Haut comité de place destiné à “renforcer l’attractivité” financière de Paris, avec la création d’un nouveau compartiment boursier et une réflexion sur la façon de mieux accueillir les financiers étrangers. Ce comité de 15 personnes sous la présidence de la ministre doit “identifier les freins à l’attractivité de Paris comme place financière et proposer des remèdes” et “définir une stratégie de développement” d’un secteur qui représente 700.000 emplois et 5% du PIB , a-t-elle expliqué. Mme Lagarde a précisé être en contact avec le ministre de l’Immigration Brice Hortefeux, qui doit être auditionné par le comité en décembre, afin de favoriser la venue en France des financiers étrangers et leurs familles. Elle espère une “simplification pour l’entrée et l’accueil en France de cadres financiers”, avec “un guichet unique et des procédures accélérées” pour les formalités d’immigration. La ville de Paris et la région d’Île-de-France doivent aussi réfléchir à des améliorations dans les transports et l’éducation. Parmi les mesures déjà décidées figure la création d’un nouveau compartiment destiné à attirer des capitaux étrangers sur la Bourse d’Euronext. Les obligations de publication de l’information financière doivent être simplifiées, avec la suppression des publications au Bulletin des annonces légales obligatoires qui font double emploi avec celles qui découlent de la réglementation européenne. Les “contrats de liquidité”, signés entre les entreprises et des partenaires financiers, seront étendus aux PME cotées sur Alternext et le cadre juridique applicable à la titrisation doit être modernisé. Certaines de ces mesures doivent être incluses dans le projet de loi de modernisation de l’économie, soit “probablement en mars ou avril 2008”, a indiqué Mme Lagarde. La Banque de France et Europlace fourniront des “indicateurs de performance” pour évaluer les progrès en terme de volumes de transaction et d’emplois créés. Les réflexions du comité doivent aussi alimenter les propositions de la France lors de sa présidence de l’Union Européenne, à compter du 1er juillet 2008. Aucune décision n’a été prise en revanche sur la suppression de l’impôt de Bourse, qui représenterait “200 millions” d’euros de moins-values, selon Mme Lagarde. Mais cette question sera peut-être évoquée “dans la discussion du budget 2008”. Face à la concurrence des places étrangères, Paris “bénéficie d’avantages comparatifs indéniables liés en particulier à la qualité de sa régulation”, qui s’est manifestée en notamment pendant la dernière crise financière, a aussi jugé Mme Lagarde. |
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