Bien sûr, nous sommes toujours absolument enchantés de l’intérêt de nos
lecteurs mais, en lisant parfois les missives de certains d’entre eux à
propos de l’un de nos articles, nous nous demandons s’ils ont vraiment lu
avec attention… histoire de vérifier s’ils ne tombent pas dans un contresens
et s’ils ne finissent pas par ‘’comprendre’’ exactement le contraire de
notre propos !
On vient ainsi de nous reprocher, en termes assez crus, que ‘’… vous semblez
développer un discours passéiste des années 60, avec sans le dire le hob el
watan, rihet el bled…; Vous semblez ignorer ce qu’est la mondialisation,
c’est-à-dire la généralisation des inégalités et… de plus en plus de
ponctions sur les ressources naturelles et humaines des pays comme la
Tunisie.’’
Pourquoi une telle attaque ? Voici : ‘’ Si nos cadres bénéficient de cette
liberté de circulation (refusée aux non qualifiés), tant mieux pour eux,
même si la collectivité nationale a payé leur formation. Vous parlez des
efforts de l’emploi des diplômés du supérieur en Tunisie comme alternative à
l’exode des compétences ? Quand on paie les rares fois qu’on recrute, 500
dinars par mois pour un bac plus 6, et sous forme de contrat a durée
déterminée SIVP, quel jeune ayant des compétences refuserait d’aller
ailleurs par amour du pays ?’’
Tout cela est bien dit… mais on comprend tout de suite que notre article ne
développe aucunement cette notion d’alarme à propos du peu de moyens que
nous déployons pour retenir nos jeunes talents. Car c’est essentiellement
cela que nous dénoncions : ‘’Une bataille sournoise fait rage : celle des
entreprises étrangères de toutes dimensions qui courtisent (avec succès !)
les meilleures compétences tunisiennes, particulièrement dans le domaine des
technologies de l’information et de la communication.’’
Des talents qui sont traqués de plus en plus et cela nous inquiète : ‘’La
fine fleur, dans les spécialités les plus prisées, est ainsi dans le
collimateur des entreprises de l’avant-garde et toute la panoplie est
déployée pour la séduire, y compris l’offre de la nationalité européenne.
Sont-ils définitivement perdus pour l’économie nationale ?’’
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