[05/10/2007 22:04:36] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a réalisé vendredi une séance de nette hausse, avec un record de clôture pour le SP 500, les investisseurs se montrant rassurés sur l’économie après les chiffres sur l’emploi: le Dow Jones a pris 0,66% et le Nasdaq a gagné 1,71%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a avancé de 91,70 points pour finir à 14.066,01 points et l’indice composite du Nasdaq de 46,75 points à 2.780,32 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a pour sa part pris 0,96% (+14,75 points) à 1.557,59 points, un nouveau record de clôture. Son précédent record de clôture remontait au 19 juillet (1.553,08 points). Le Dow Jones et le SP 500 ont également réalisé chacun des records en séance. Le DJ est monté jusqu’à 14.124,54 points, effaçant son précédent plus haut qui datait de lundi (14.115,51 points) et le SP a atteint un sommet à 1561,91 points. Wall Street a passé toute la séance nettement dans le vert, stimulée par le rapport sur l’emploi publié avant l’ouverture. Ces chiffres ont fait état de 110.000 emplois créés en septembre, un peu au-dessus des attentes des analystes qui tablaient sur 100.000 embauches nettes. La hausse du chômage s’est avérée conforme aux attentes, à 4,7% de la population active, contre 4,6% le mois précédent. Mais surtout, les investisseurs ont été soulagés par la révision à la hausse des chiffres des mois précédents. L’économie américaine a finalement créé 89.000 emplois en août, au lieu d’en supprimer 4.000 comme annoncé initialement, et elle a créé 93.000 postes en juillet au lieu de 68.000. “La grosse surprise de ce rapport, c’est la révision des chiffres d’août, car la publication initiale de la destruction de 4.000 emplois avait fait surgir la crainte d’un affaiblissement du marché de l’emploi, qui pouvait mener à une récession économique”, a souligné Al Goldman, analyste d’AG Edwards. “C’est pour cela que le marché a progressé de manière si dynamique aujourd’hui”, a affirmé l’analyste. En revanche, cela a fortement réduit les attentes d’une nouvelle baisse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale (Fed) lors de la prochaine réunion de son comité de politique monétaire fin octobre, selon M. Goldman. Autre indicateur économique de la journée, les crédits à la consommation aux Etats-Unis ont progressé de 5,9% en août (en rythme annuel) après une hausse de 4,7% en juillet. Parmi les valeurs en vue, Merrill Lynch a pris 2,53% à 76,67 dollars. Après plusieurs de ses rivales, la banque d’affaires a à son tour averti qu’elle allait tomber dans le rouge au troisième trimestre, après avoir déprécié de près de 5,5 milliards de dollars la valeur de crédits ouverts aux entreprises et aux emprunteurs hypothécaires. La banque régionale Washington Mutual (+2,24% à 36,07 dollars) a également averti que son bénéfice net chuterait d’environ 75% au troisième trimestre, plombé par les difficultés du secteur immobilier. Toujours dans le secteur bancaire, Bear Stearns a pris 3,11% à 131,58 dollars. Selon le Wall Street Journal, une enquête pénale a été lancée sur l’effondrement cet été de deux de ses fonds spéculatifs qui avaient investi leurs actifs dans les prêts immobiliers à risque (“subprime”). Le producteur d’aluminium Alcoa a engrangé 3,00% à 38,79 dollars. Il va provisionner 845 millions de dollars de charges dans ses comptes du troisième trimestre, concernant la prochaine cession de ses activités dans l’emballage et la fonderie automobile. Enfin, le groupe diversifié américain General Electric (GE) a gagné 0,17% à 41,77 dollars, après avoir annoncé une accentuation de la restructuration engagée dans son activité de production d’ampoules à incandescence, avec 1.425 suppressions d’emploi à la clef. A l’inverse du marché boursier, le marché obligataire a souffert des chiffres de l’emploi, qui ont atténué la probabilité d’un nouvel assouplissement monétaire. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 4,640% contre 4,523% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,871% contre 4,767%. |
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