Déficits : la BCE rappelle à l’ordre les mauvais élèves de la zone euro

 
 
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Jean-Claude Trichet, le 23 septembre 2007 à Paris (Photo : Jean Ayissi)

[08/10/2007 08:37:20] BRUXELLES (AFP) Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a exhorté lundi les pays de la zone euro à respecter de manière “rigoureuse” le Pacte de stabilité européen sur la réduction des déficits, dans une critique implicite à la France.

“Une application rigoureuse du Pacte de stabilité et de croissance européen est essentielle à nos yeux”, a-t-il déclaré lors d’une conférence à Bruxelles, ajoutant que “certains pays” de la zone euro avaient “tendance” à ne pas le respecter, mais qu’une grande partie d’entre eux s’y tenaient.

“Pour toutes les raisons possibles, en particulier la cohésion de la zone euro, le Pacte est pour nous extraordinairement important et constitue un élément essentiel de l’Union économique et monétaire”, a ajouté M. Trichet.

Le président de la BCE doit participer en fin de journée à Luxembourg à une réunion de l’Eurogroupe (forum des ministres des Finances de la zone euro), au cours de laquelle la France risque une nouvelle fois d’être critiquée pour ses manques d’efforts en matière de réduction des déficits.

Le gouvernement français vient de présenter son premier projet de budget depuis l’élection à la présidence de Nicolas Sarkozy, pour 2008, et il se qui se limite à stabiliser les déficits malgré les appels pressants des Européens à plus de rigueur.

Le gouvernement table sur un déficit public de 2,3% du Produit intérieur brut en 2008 (contre 2,4% en 2007), alors que l’Allemagne dans le même temps, après des années dans le rouge, va présenter cette année des comptes publics quasiment à l’équilibre.

En vertu du Pacte de stabilité auquel ils ont souscrit, les pays européens doivent limiter leurs déficits publics à 3% du PIB chaque année et tendre vers l’équilibre des comptes ou des surplus sur le moyen terme.

Au sein de l’UE, les pays de la zone euro se sont engagés en avril, avant l’arrivée au pouvoir de M. Sarkozy, à équilibrer leurs comptes d’ici 2010. Mais aujourd’hui la France vise plutôt 2012 et s’est fait pour cette raison tancer par ses partenaires.

 08/10/2007 08:37:20 – © 2007 AFP