La télévision “verte”, la révolution numérique et l’Inde au programme du Mipcom

 
 
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Des visiteurs au Palais des festivals de Cannes, où doit se tenir le Mipcom, le 8 octobre 2007 (Photo : Valéry Hache)

[08/10/2007 15:59:51] PARIS (AFP) L’Inde, la télévision “verte” et les droits d’auteur à l’ère du numérique sont les points forts qui seront développés lors du Mipcom, l’une des plus grandes manifestations mondiales de l’audiovisuel, dont la 23ème édition démarre lundi à Cannes.

A quelques jours de l’ouverture, 13.485 participants étaient inscrits (dont 4.250 acheteurs TV), soit près d’un millier de plus qu’il y a un an à la même période. Une centaine de pays seront représentés, au premier rang desquels la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la France, le Canada, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et le Japon.

En 2006, le Marché international des programmes audiovisuels et de la communication (Mipcom) avait établi un record en terme de participants et d’acheteurs.

Les programmes liés à l’environnement, de plus en plus fréquents sur le petit écran, feront l’objet de plusieurs conférences lors de la manifestation. “Le changement climatique propulse les programmes verts” télévisés à des heures de grande écoute “et modifie les stratégies des entreprises” audiovisuelles, estime le Mipcom.

Le diffuseur américain Discovery doit par exemple lancer à l’hiver 2008 une chaîne “pro-écologie”, Planet Green, et cherche des programmes qui lui permettront de se différencier des autres chaînes style de vie, indique le Mipcom dans son programme de présentation.

L’environnement est surtout traité via des documentaires. Mais le groupe brésilien TV Globo présentera une telenovela, “Amazonia”, qui évoque la conquête de l’Etat d’Acre et le combat pour préserver la bio-diversité amazonienne.

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La ministre de la Culture Christine Albanel (d) au Palais des festivals de Cannes, où doit se tenir le Mipcom, le 8 octobre 2007 (Photo : Valéry Hache)

Autre tendance, abordée une nouvelle fois cette année, le développement du numérique, la multiplication des supports (ordinateurs, téléphones mobiles…) et les questions que cela soulève pour les droits d’auteur. Mike Volpi, directeur général de Joost, la plate-forme de télévision sur internet, évoquera la transformation des modes de production traditionnels des contenus télévisuels.

“On va devoir travailler plus dur que jamais pour modifier nos modèles économiques, alors que les nouvelles plateformes de distribution remplacent ou renforcent les plateformes traditionnelles”, souligne Paul Johnson, directeur du pôle télévision de Reed Midem, la société organisatrice du Mipcom.

Les modèles économiques de la télévision sur mobile et les contenus de la télé mobile seront également débattus par plusieurs acteurs du secteur.

L’enquête annuelle de l’hebdomadaire Télérama, publiée mercredi, montre qu’à choisir, 42% des 18-34 ans préfèreraient se passer du téléphone portable et de la télévision classique plutôt que d’internet (ils ne sont que 18% parmi les plus de 65 ans).

Selon une étude de Médiamétrie, la durée d’écoute moyenne de la télévision en France a diminué en 2006 pour la première fois. Un recul moyen de 2 minutes mais de 7 minutes chez les 18-24 ans, rappelle Télérama.

Enfin, le Mipcom 2007 mettra l’Inde à l’honneur. Pays producteur de longs métrages le plus important au monde, l’Inde abrite un marché télévisuel en plein boom, qui attire les entreprises occidentales.

 08/10/2007 15:59:51 – © 2007 AFP