Le réchauffement climatique et la protection des pays d’Afrique et du Bassin méditerranéen en débat à Tunis

Par : Tallel
Le réchauffement climatique et la protection des pays d’Afrique et du Bassin
méditerranéen en débat à Tunis

climat130107.jpgDu 18 au 20 novembre prochain, les projecteurs ‘’écologiques’’ mondiaux
seront tournés vers la Tunisie qui abritera une conférence internationale
consacrée à la protection des pays d’Afrique et ceux de la région
méditerranéenne contre les changements climatiques.

En effet, intitulée “Solidarité internationale pour la protection de
l’Afrique et la région de la Méditerranée contre les changements
climatiques”, cette conférence aura pour tâche d’identifier des stratégies
d’adaptation et de riposte aux changements climatiques pour l’Afrique et
Bassin méditerranéen.

Selon des informations en notre possession, il y aura une donne importante
en matière d’approche écologique : c’est que la conférence de Tunis mettra
en exergue ce que certains spécialistes ou experts appellent le “facteur
stress”, autrement dit, le facteur psychologique engendré par les impacts
potentiels des changements climatiques. Pour les initiateurs de cette
rencontre, il s’agit de permettre aux pays africains et méditerranéens de
prendre en considération ce facteur dans leurs stratégies de développement
durable à travers leur coopération en matière d’adaptation aux changements
climatiques.
Mais encore. Il sera également question, au cours de cette conférence,
d’inaugurer des actions concertées entre ces pays visant à renforcer leurs
capacités de négociation, défendre leurs intérêts communs et à bénéficier au
mieux des opportunités offertes par les mécanismes de financement prévus par
la convention sur les changements climatiques et le protocole de Kyoto,
notamment le Fonds d’adaptation et le mécanisme de développement propre (MDP).

Les organisateurs espèrent mettre sur la table ‘’la déclaration de Tunis
pour une solidarité internationale visant la protection de l’Afrique et la
région de la Méditerranée contre les effets adverses du changement
climatique’’, laquelle déclaration pourrait engendrer l’élaboration d’un
plan d’actions pour la mise en place de projets prioritaires d’adaptation
pour les gouvernements, les entreprises et la société civile.

La mise en place de cet éventuel plan d’actions est un élément essentiel
dans le couple Développement durable/santé des populations. Toutefois, une
question demeure : les organisateurs de cette nième conférence auront-ils
suffisamment de talent pour imposer aux gouvernements et aux firmes
nationales et internationales le respect de leur engagement sur papier ? Ce
n’est pas évident, car les pouvoirs publics dans les pays en développement,
ballottés par entre des sources de financement qui se raréfient et une
montée inquiétante du chômage de leur population active, sont beaucoup plus
soucieux du développement économique qui passe par l’emploi que par d’autres
considérations. Mais qui sait, peut-être qu’à Tunis on réussira l’exploit de
concilier théorie et pratiquement des recommandations internationales !

Au programme de cette conférence, il est prévu l’organisation d’une session
plénière sur ‘’les changements climatiques : défis au développement durable
et à l’atténuation de la pauvreté’’, mais aussi des ateliers de travail
portant sur l’adaptation de l’agriculture, des ressources hydrauliques et
des écosystèmes aux changements climatiques et sur le rôle de l’énergie et
des énergies renouvelables dans les stratégies d’adaptation à ces mutations
environnementales.

Rappelons enfin que cette conférence va couronner d’autres actions déjà
engagées par/et en Tunisie dans les domaines de la concertation et l’échange
d’information et d’expertise. Parmi celles-ci, on citer notamment
l’organisation de la conférence ministérielle sur le développement durable
en Méditerranée (1994); la tenue en 2001 de la conférence internationale des
pays de la Francophonie en préparation du sommet mondial sur le
développement durable «Rio+10» tenue à Johannesburg (Afrique du sud); la
conférence internationale sur «le tourisme et les changements climatiques»
-sanctionnée par la déclaration dite de Djerba- ; la conférence scientifique
sur l’avenir des terres arides (2006), etc.


T.B.