[09/10/2007 06:22:43] LUXEMBOURG (AFP) La France a de nouveau été critiquée lundi par ses partenaires européens pour ses efforts budgétaires jugés insuffisants, la Commission européenne estimant même que ses déficits publics 2007 et 2008 pourraient être plus importants que prévu par Paris. La France pronostique à l’heure actuelle un déficit public de 2,4% du Produit intérieur brut (PIB) cette année, qu’elle entend réduire seulement marginalement, à 2,3% du PIB l’an prochain. “D’après nos estimations, qui sont des estimations provisoires, aussi bien pour 2007 que pour 2008” il ressort que le déficit public français sera “légèrement supérieur aux chiffres qui ont été présentés par le gouvernement français”, a déclaré à la presse le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia. Il s’exprimait à l’issue d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) à Luxembourg. “Ils en sont à une étude purement estimative”, a réagi la ministre française de l’Economie et des Finances Christine Lagarde, notant que ces études étaient “souvent conservatrices”. “J’en reste à nos calculs développés, approfondis”, a dit la ministre française, qui a aussi confirmé ses prévisions de croissance. La situation budgétaire de la France doit de nouveau être examinée en janvier par l’Eurogroupe, après de nouvelles prévisions de croissance que doit fournir la Commission le 9 novembre, a précisé le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker. Lui aussi a estimé que le projet de budget 2008 présenté par la France fin septembre, qui repousse à plus tard l’effort de réduction des déficits, n’était “pas tout à fait au niveau des attentes” des partenaires européens de Paris. Le ministre néerlandais des Finances, Wouter Bos, a lui aussi dit avoir “pas mal d’inquiétudes” concernant le budget français. A la sortie de la réunion de l’Eurogroupe, il a noté devant des journalistes que les Français ne semblaient pas en mesure de réduire leurs déficits comme ils l’avaient promis, et qu’ils se basaient en outre sur des prévisions de croissance “pas très réalistes”. |
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