| ||
 | ||
[11/10/2007 17:48:12] WASHINGTON (AFP) Pour la troisième année consécutive, les Etats-Unis ont réduit leur déficit budgétaire au cours de l’année fiscale 2007
Pour la troisième année consécutive, les Etats-Unis ont réduit leur déficit budgétaire au cours de l’année fiscale 2007, une bonne nouvelle pour l’administration toujours empêtrée dans la guerre en Irak. Les Etats-Unis ont ramené leur déficit budgétaire à 163 milliards de dollars au cours de l’année fiscale close le 30 septembre, contre 248 milliards en 2006, du fait d’une nette hausse des recettes, a indiqué jeudi le Trésor. C’est la troisième baisse consécutive du déficit budgétaire, qui ne représente plus que 1,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2007. Il faut remonter à 2002 pour trouver un déficit plus faible. La réalisation budgétaire est annoncée peu après une autre bonne nouvelle sur le front économique, puisqu’en août les Etats-Unis ont réussi à faire baisser leur déficit commercial de 2,4%, à la faveur du dollar faible. Et sur les huit premiers mois de l’année, le déficit commercial atteint 471,9 milliards, contre 517,5 milliards sur la période correspondante de 2006. La faiblesse du billet vert devrait selon les analystes continuer à profiter aux Etats-Unis qui pourraient, pour la première fois en six ans, voir leur déséquilibre commercial baisser en 2007. On assisterait alors à une baisse des “déficits jumeaux” qui inquiètent tant les partenaires des Etats-Unis, soucieux de voir le pays vivre au-dessus de ses moyens. Ces bonnes nouvelles économiques devraient apporter une bouffée d’air aux républicains qui craignent de pâtir du mécontentement provoqué par la politique de George W. Bush dans l’optique de l’élection présidentielle de 2008. “Les résultats budgétaires de cette année démontrent la vigueur remarquable de l’économie”, a souligné le secrétaire au Trésor Henry Paulson dans un document remis par le Trésor. “Nous devons garder les impôts à un faible niveau et contenir les dépenses publiques pour maintenir l’expansion économique après les perturbations sur les marchés du crédit et le retournement de l’immobilier”, a-t-il ajouté. Les chiffres annoncés jeudi sont nettement inférieurs aux estimations antérieures puisque la Maison Blanche tablait jusqu’alors sur un “trou” budgétaire de 205 milliards. Les dépenses comme les recettes ont atteint des niveaux record l’an dernier. Du côté des recettes, on assiste à une hausse de 6,7% à 2.568 milliards de dollars, avec un rythme de progression supérieur à celui de la croissance économique pour la troisième année consécutive. Les dépenses de leur côté n’ont augmenté que de 2,8% à 2.731 milliards de dollars, soit le plus faible rythme de progression en dix ans. Dans le détail, les recettes de l’impôt sur le revenu des ménages ont augmenté de 11,4% à 1.163 milliards et celles de l’impôt sur les entreprises ont progressé de 4,6% à 370 milliards de dollars. Du côté des dépenses, le principal poste en 2007 a été la santé, avec une hausse de 9% à 672 milliards, suivi par l’assurance retraite (+6% à 622 milliards) et la défense (+6% à 530 milliards). Le service de la dette a englouti 430 milliards de dollars, en hausse de 6%. En revanche il y a eu plusieurs perdants en 2007, qui s’est soldée pour eux par un net recul des dépenses publique: l’éducation tout d’abord (-29% à 66 milliards), l’agriculure (-10% à 84 milliards) et l’assistance internationale (-8% à 13 milliards). M. Bush estime que le déficit diminue grâce à sa politique de baisses d’impôts qui a permis de relancer la croissance. L’opposition en revanche fait valoir que c’est depuis l’arrivée à la Maison Blanche de M. Bush que les finances publiques ont plongé dans le rouge, et a régulièrement dénoncé le caractère inéquitable de ses baisses d’impôts. |
||
|