[16/10/2007 07:49:02] PARIS (AFP)
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a estimé mardi sur France 2 que l’affaire Gautier-Sauvagnac pouvait concerner uniquement le patronat et non un financement syndical comme évoqué jusqu’à présent. Selon Les Echos de mardi, l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), présidée par M. Gautier-Sauvagnac qui est soupçonné d’avoir fait retirer des millions d’euros en liquide des caisses de son organisation, dispose d’une “caisse de solidarité +anti grève+” dont “le portefeuille est aujourd’hui valorisé à 100 millions d’euros”. Interrogé, M. Thibault a rappelé que le patronat avait souvent “essayé de s’organiser pour contrer des actions, des luttes, voire des grèves” des salariés. “Si d’aventure il l’a fait en prélevant des sommes très importantes sur les ressources des entreprises pour agir contre les intérêts des salariés, là on est sur un autre type de débat que les sources de financement” des organisations syndicales, a-t-il estimé. Des sources proches de l’enquête préliminaire du parquet de Paris sur cette affaire ont évoqué un possible financement occulte, notamment des syndicat. Des responsables patronaux ont déclaré que ces sommes servaient à “fluidifier le dialogue social”.
M. Thibault a jugé que le patronat devait apporter “des preuves” avant “de pointer les syndicats comme étant a priori les bénéficiaires de ces sommes très importantes”. “Depuis le début de cette affaire, jamais un responsable patronal n’a apporté jusqu’à présent le plus petit début d’une preuve étayant cette affirmation”, a-t-il relevé. Selon lui, “c’est aussi un moyen de tenter de décrédibiliser l’action syndicale dans une période où la mobilisation sociale est à l’ordre du jour”, avec une grève jeudi contre la réforme des régimes spéciaux. M. Gautier-Sauvagnac s’est “mis en retrait” lundi de la négociation sur le marché du travail dont il était jusqu’à présent le chef de file patronal. pn/im/jlc
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