[16/10/2007 21:37:36] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé en nette baisse mardi, à la fois sur des craintes que la crise du marché du crédit pourrait affecter les résultats des entreprises au quatrième trimestre et des nouveaux records des prix du pétrole: le Dow Jones a perdu 0,51%, et le Nasdaq 0,58%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 71,86 points à 13.912,94 points, tandis que l’indice composite du Nasdaq a abandonné 16,14 points à 2.763,91 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a pour sa part perdu 0,66% (-10,18 points) à 1.538,53 points. Depuis quelques semaines, Wall Street évolue au gré des développements de la crise immobilière et des annonces des principaux acteurs (banques notamment) de cette débâcle, qui a entraîné des turbulences sur les places financières du monde cet été. Mardi, c’est le diagnostic mesuré sur l’économie du président de la Réserve fédérale (Fed), Ben Bernanke, lors d’un discours devant le club de l’Economie de New York lundi soir, qui a grippé le moral des investisseurs. Tout en disant voir des signes d’amélioration sur les marchés financiers, M. Bernanke a estimé que la croissance devrait être “modérée” au troisième trimestre, et surtout que des incertitudes plus grandes pesaient sur l’avenir en raison de l’aggravation attendue de la crise immobilière. “En clair, M. Bernanke nous dit +nous ne sommes pas vraiment sortis de la crise, les bénéfices des entreprises au quatrième trimestre vont aussi être affectés par la crise du +subprime+. C’est négatif pour le moral des investisseurs”, a commenté Peter Cardillo, analyste chez Avalon Partners. La plupart des analystes estiment désormais que le pire de la crise financière n’est finalement pas passé, contrairement à ce qu’avaient laissé entrevoir les opérations de transparence effectuées par le secteur bancaire et les solides indicateurs économiques du mois de septembre. “Les inquiétudes sur la crise immobilière sont de retour”, déclare Mace Blicksilver, analyste chez Marblehead Asset Management. Par ailleurs, les cours du pétrole, qui ont atteint mardi de nouveaux records à New York (88,20 dollars le baril) et à Londres (84,49 dollars) ont continué à peser sur la tendance, expliquent les analystes. En effet, le marché craint que l’envolée des cours du brut n’affecte la consommation des ménages. Or celle-ci comme l’emploi est l’un des poumons de la croissance. Le marché obligataire a terminé sur une note contrastée. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,655% contre 4,673% lundi soir, alors que celui à 30 ans a légèrement progressé à 4,912% contre 4,907%. |
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