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Une évidence : en Tunisie, les gens travaillent très peu. L’année
administrative équivaut exactement à six mois si on tient compte des
périodes de démobilisation générées par la séance unique (deux mois en été,
le mois de ramadhan, les vendredi et samedi de chaque semaine), et par les
nombreuses fêtes religieuses et officielles.
A titre indicatif, une banque en Tunisie exerce au total exactement 20
heures par semaine en été, un horaire que des banques d’autres cieux font en
deux jours, tout le long de l’année. C’est dire que nous sommes loin d’être
compétitifs.
Les privés semblent s’en plaindre le plus. Et pourtant, ils ne doivent s’en
prendre qu’à eux-mêmes en s’alignant aveuglément au secteur public.
Car, le code du travail est très clair. L’horaire de la séance unique (8
heures – 14h00) appliqué par l’administration ne constitue pas une
obligation légale pour le secteur privé.
Mieux, toute entreprise qui adopte la séance unique aurait la possibilité de
récupérer sur l’année, à la faveur de l’annualisation des heures de travail
(cas du textile) et peut-être d’une éventuelle convention avec les
syndicats, sur les heures non travaillées (dans la limite des dispositions
légales 40 ou 48h et heures supplémentaires).
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