Sony va transférer à Toshiba ses lignes de production de puces pour la PS3

 
 
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Une Playstation 3 (Photo : John MacDougall)

[18/10/2007 13:31:36] TOKYO (AFP) Le japonais Sony a annoncé jeudi qu’il allait transférer ses lignes de production de puces pour consoles de jeux vidéo PlayStation 3 à son compatriote Toshiba, avec qui il prévoit également de créer une coentreprise pour poursuivre le développement de ces composants.

Sony et Toshiba vont oeuvrer ensemble au développement de micro-processeurs et circuits intégrés à large échelle (LSI), au sein d’une nouvelle entreprise qui, sous réserve d’accord final, naîtra en avril 2008, ont précisé les deux firmes dans un communiqué conjoint.

Cette nouvelle société commune, capitalisée à hauteur de 100 milliards de yens (606 millions d’euros), sera détenue à 60% par Toshiba, 20% par Sony et 20% par sa filiale de jeux vidéo Sony Computer Entertainment (SCEI).

Cette nouvelle entité va essentiellement concevoir les évolutions des puissants processeurs centraux “Cell” et graphiques “RSX” destinés à la PlayStation 3 (PS3).

Le géant américain du secteur informatique, IBM, va également participer par ailleurs aux travaux concernant l’optimisation de la puce Cell, selon un autre communiqué diffusé séparément.

Sony, Toshiba et IBM avait initialement développé ensemble le micro-processeur très puissant Cell, devenu le cerveau des nouvelles générations de consoles de jeux de Sony, le coeur de serveurs informatiques et censé entrer ultérieurement dans une large gamme d’appareils.

Des lignes de production de ces puces, actuellement détenues par Sony dans une de ses usines au sud du Japon, seront exploitées par la nouvelle coentreprise Sony-Toshiba, mais vendues à Toshiba pour un montant non précisé.

Cette opération, si elle est acceptée par les autorités, va permettre à Sony de continuer de participer aux évolutions des micro-processeurs “Cell” et “RSX” et de prendre part à l’optimisation des systèmes de production afférents, sans pour autant devoir investir des sommes faramineuses dans les matériels nécessaires à leur fabrication en série.

La production en masse de semi-conducteurs de cette nature exige en effet une onéreuse modernisation récurrente des équipements, au fur et à mesure des progrès techniques.

En faisant cette économie, Sony souhaite d’une part améliorer la rentabilité de ses consoles de jeux PS3, et d’autre part concentrer ses moyens sur les secteurs dans lesquels il est un des acteurs majeurs, comme les différents composants entrant dans la composition des TV à écran plat, ou encore les capteurs d’images CCD et CMOS pour appareils photo et caméras numériques.

De son côté, Toshiba, spécialiste de la fabrication de semi-conducteurs en gros volume (dont les mémoires flash NAND), va optimiser les lignes de production de galettes de silicium rachetées à Sony, pour en augmenter le rendement.

Toshiba et Sony prévoient notamment une réduction de la taille de gravure des puces de 65 nanomètres à 45 nanomètres (un nanomètre est égal à un milliardième de mètre).

IBM va faire de même, ce qui permettra de réduire le coût et la consommation énergétique des puces Cell (en les miniaturisant davantage).

Le tout vise à abaisser la facture de revient des PlayStation 3, ce qui devrait tôt ou tard se traduire par de nouvelles baisses de prix en rayon.

La transaction envisagée permettra par ailleurs à Toshiba de renforcer son poids dans le domaine des circuits intégrés à large échelle (LSI).

Selon l’accord de principe annoncé jeudi, Sony va également céder d’ici à fin mars 2008 à Toshiba ses parts (49%) dans une autre société de production de semi-conducteurs pour les consoles PlayStation, Oita TS Semiconductor (OTSS), jusqu’à présent détenue ensemble.

 18/10/2007 13:31:36 – © 2007 AFP