[18/10/2007 16:36:17] HELSINKI (AFP) Nokia a annoncé jeudi des résultats en très forte hausse au troisième trimestre grâce à l’amélioration de sa rentabilité dans les téléphones portables, secteur dont il reste le numéro un mondial avec une part de marché désormais estimée à 39%. Son bénéfice net s’est accru de 85%, à 1,56 milliard d’euros contre 845 millions au trimestre correspondant de 2006, sur un chiffre d’affaires en hausse de 28%, à 12,9 milliards. Les résultats ont été dopés par un spectaculaire redressement des performances opérationnelles de sa division Mobile Phones, qui a dégagé un bénéfice d’exploitation en hausse de 78%, à 1,3 milliard d’euros, pour une marge de 22,6% contre 13,1% un an plus tôt. Nokia a mis en avant la réduction de ses coûts de production suite à une mise en concurrence plus sévère de ses sous-traitants. “La qualité et l’étendue de notre gamme de combinés portables continue à nous garantir un net avantage concurrentiel”, a commenté le PDG de Nokia, Olli-Pekka Kallasvuo. A la clôture de la Bourse d’Helsinki, le titre a fini en hausse de 2,54% à 26,24 euros dans un marché en hausse de 0,94% à 12.140,07 points. En valeur, les ventes des téléphones portables n’ont progressé que de 3%, à 6,1 milliards d’euros. Mais en volume, Nokia a vendu 111,7 millions de combinés, soit 26% en glissement annuel et trois millions de plus que les prévisions du marché. L’écart entre les ventes en volume et le chiffre d’affaires, habituel chez l’équipementier, s’explique par sa présence dans les pays émergents où les portables les plus populaires sont aussi les moins chers. Son prix moyen de vente (ASP) s’est ainsi effondré à 82 euros contre 93 euros il y a un an, et contre 89 attendus par les analystes, selon le consensus compilé par Thomson First Call. “La baisse de l’ASP sur un an et du deuxième au troisième trimestre résulte avant tout de la proportion significativement plus importante des ventes de téléphones d’entrée de gamme pour lesquels la demande a très fortement augmenté, surtout dans la catégorie des téléphones de moins de 30 euros, où Nokia est leader”, selon l’équipementier. Au total, Nokia renforce sa position de leader mondial des portables avec une part de marché de 39% contre 38% fin juin 2007 et 36% fin septembre 2006. Elle devrait toutefois être stable au trimestre suivant par rapport au troisième trimestre. Sur un an, Nokia a vu ses ventes de portables progresser en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, en Chine et dans la région Asie-Pacifique et reculer sur l’ensemble du continent américain. La tendance est contraire par rapport au deuxième trimestre, Nokia regagnant du terrain en Amérique du Nord. L’équipementier pronostique une hausse du marché mondial des portables en 2007 et estime que 1,1 milliard de téléphones seront vendus, contre 978 millions en 2006. En valeur, le marché devrait également croître en dépit d’une baisse des prix de vente liée, toujours, à l’impact des pays émergents. Dans les réseaux de téléphonie mobile et fixe, segment très attendu par le marché après l’avertissement sur résultats publié mardi par le leader mondial, le suédois Ericsson, Nokia a confirmé la déprime touchant l’ensemble des producteurs face à la demande plus que timide des opérateurs pour des contrats de modernisation et d’expansion de leurs réseaux. Nokia Siemens Networks, co-entreprise issue de la fusion des activités de réseaux de Nokia et de l’allemand Siemens, a présenté une perte opérationnelle de 120 millions d’euros à l’issue de la période juillet-septembre. Nokia a annoncé jeudi avoir ajouté 500 millions d’euros à son plan de synergies annuelles de 1,5 milliard d’ici la fin 2008. Deux milliards devront donc être économisés. Le coût lié à la création de Nokia Siemens Networks a également été revu à la hausse et atteint lui aussi deux milliards. Nokia a réitéré sa prévision d’une croissance “très modérée” en valeur (exprimée en euros) du marché des réseaux. |
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