[19/10/2007 17:49:30] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York restait en forte baisse vendredi à mi-séance, alors que les prix du pétrole brut avaient atteint pour la première fois 90 dollars le baril à New York: le Dow Jones perdait 1,30%, tandis que le Nasdaq lâchait 1,21%. Vers 16H20 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 180,54 points à 13.708,42 points et l’indice composite du Nasdaq de 33,92 points à 2.765,39 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 baissait, lui, de 1,15% (-17,73 points) à 1.522,35 points. Jeudi, Wall Street avait terminé presque stable, bien que les résultats en forte baisse de Bank of America avaient montré un nouveau signe des conséquences financières de la crise du crédit : le DJIA avait perdu 0,03%, le Nasdaq avait gagné 0,24%, tandis que le SP 500 avait cédé 0,08%. “Les spéculateurs à la vente se réveillent, avec les prix du pétrole brut dépassant 90 dollars le baril, l’or à son plus haut niveau depuis le début de 1980 et le dollar qui continue de s’affaiblir”, a expliqué Frederic Dickson, analyste de DA Davidson & Co. Le baril du pétrole a dépassé pour la première fois de son histoire le seuil de 90 dollars le baril. Il est monté jusqu’à 90,07 dollars, un record historique. “Cette progression du brut fait maintenant augmenter aussi les prix de l’essence à la pompe, ce qui menace encore davantage la consommation pour le quatrième trimestre et la volonté de la Fed (Réserve fédérale) de baisser ses taux d’intérêt” une nouvelle fois, a développé M. Dickson. Par ailleurs, l’euro a encore amélioré vendredi son plus haut absolu face au dollar, en grimpant jusqu’à 1,4319 dollar. De plus, “aujourd’hui, il y a l’expiration d’options et c’est l’anniversaire du krach de 1987, ce qui génère de la nervosité”, a également indiqué Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners. Le 19 octobre 1987, le Dow Jones s’était effondré en une séance de 22,61%. Le marché devait par ailleurs digérer un flot conséquent de résultats d’entreprises. “Les investisseurs prêts à l’achat semblent rester sur le côté, car les groupes américains publient des résultats du troisième trimestre très variés et des prévisions pour le quatrième trimestre généralement ternes”, a noté M. Dickson. Le géant de l’internet Google (+1,96% à 651,32 dollars) a une nouvelle fois ravi les investisseurs, en dévoilant un résultat net accru de 45,8% à 1,06 milliard sur des recettes en hausse de 57%. Toujours dans le secteur technologique, les résultats du fabricant de puces AMD étaient sanctionnés (-4,05% à 13,96 dollars), après être restés dans le rouge pour le 4e trimestre consécutif. Le groupe industriel Caterpillar perdait également 3,64% à 74,83 dollars, alors qu’il a abaissé sa prévision de bénéfice pour l’année malgré des résultats trimestriels “records”. Le groupe industriel diversifié 3M chutait de 6,62% à 88,46 dollars, malgré une hausse de son bénéfice net et de ses ventes au 3e trimestre, dopés par l’effet dollar et de récentes acquisitions. Scénario identique pour le franco-américain Schlumberger, qui s’effondrait de 10,26% à 100,17 dollars, en dépit d’un bénéfice trimestriel en forte hausse. Bien qu’il ait relevé ses prévisions, Xerox cédait aussi 1,34% à 16,98 dollars, après un bénéfice trimestriel en forte baisse. Le groupe de restauration McDonald’s (-0,05% à 56,76 dollars) a fait part de performances conformes aux attentes, avec un bond de son bénéfice net de 27% à 1,07 milliard de dollars. De même que le groupe de défense et d’aéronautique Honeywell, qui lâchait cependant 3,77% à 58,40 dollars. Enfin, comme nombre de ses concurrentes, la banque Wachovia a fait nettement moins bien qu’attendu au troisième trimestre, blâmant la crise des “subprime” de l’été. Son action perdait 1,45% à 47,44 dollars. Le marché obligataire montait fortement. Le rendement du bon du Trésor à dix ans baissait à 4,413% contre 4,503% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,703% contre 4,779%. |
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