La Bourse de New York finit en forte baisse vingt ans après son “lundi noir”

 
 
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La Bourse de New York, le 1er octobre 2007 (Photo : Emmanuel Dunand)

[19/10/2007 21:50:40] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a terminé vendredi en forte baisse, vingt ans après le krach boursier de 1987, les investisseurs se montrant déçus par plusieurs résultats d’entreprises et préoccupés par les records du pétrole: le Dow Jones a perdu 2,64% et le Nasdaq 2,65%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 366,94 points à 13.522,02 points. Jour pour jour après son “lundi noir”, l’indice vedette de Wall Street a enregistré sa troisième plus forte baisse quotidienne de l’année, après celles du 27 février et du 9 août, en pleine crise du marché hypothécaire.

L’indice composite du Nasdaq a cédé 74,15 points à 2.725,16 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a, lui, plongé de 2,56% (-39,45 points) à 1.500,63 points.

En l’absence d’indicateurs macroéconomiques, Wall Street a creusé ses pertes au fur et à mesure de la séance, les trois indices dépassant les 2% de baisse environ une heure avant la clôture.

“Nous avons assisté à des ventes précipitées en grande partie à cause des résultats d’entreprises publiés”, a expliqué Art Hogan, analyste de la maison de courtage Jefferies.

“Plusieurs groupes du secteur industriel ont fait des prévisions ternes pour 2008 et le marché réalise que davantage d’entreprises pourraient décevoir ce trimestre”, au-delà du seul secteur financier, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le prix du baril de pétrole est monté pour la première fois au-delà de 90 dollars, ce qui fait craindre un impact sur la consommation, un des moteurs de la croissance économique des Etats-Unis.

“Les spéculateurs à la vente se réveillent, avec les prix du pétrole brut dépassant 90 dollars le baril, l’or à son plus haut niveau depuis le début de 1980 et le dollar qui continue de s’affaiblir”, a expliqué Frederic Dickson, analyste de DA Davidson & Co. L’euro a encore amélioré son record historique face au billet vert, à 1,4319 dollar pour un euro.

Autres facteurs, augmentant la nervosité des investisseurs, selon Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners, “il y a l’expiration d’options et c’est l’anniversaire du krach de 1987”. Le 19 octobre 1987, le Dow Jones s’était effondré de 22,61%, enregistrant la deuxième plus forte baisse de son histoire.

Enfin, “le président de la Réserve fédérale n’a pas aidé le marché boursier” en affirmant que la banque centrale américaine devait “éviter de réagir avec excès aux informations économiques du moment”, a souligné Al Goldman, analyste d’AG Edwards. Un commentaire de portée générale mais que le marché a interprété comme pouvant fermer la porte à une nouvelle baisse des taux d’intérêt.

Exception parmi les valeurs en vue, le géant de l’internet Google est parvenu à progresser sur la séance (+0,92% à 644,71 dollars), après avoir dévoilé un résultat net accru de 45,8% à 1,06 milliard sur des recettes en hausse de 57%.

Pour la cinquième séance consécutive, le marché obligataire a progressé, attirant les investisseurs frileux qui craignent de faire des placements risqués dans un contexte d’incertitudes économiques. Les taux évoluant en sens contraire, le rendement du bon du Trésor à dix ans a fortement baissé, à 4,401% contre 4,503% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,689% contre 4,779%.

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 19/10/2007 21:50:40 – © 2007 AFP