[19/10/2007 21:55:58] NEW YORK (AFP) Le baril de brut a clôturé en baisse vendredi à New York sur des prises de bénéfices, après avoir franchi pour la première fois de son histoire le seuil des 90 dollars. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le prix d’un baril de “light sweet crude” pour livraison en novembre a cédé 87 cents pour terminer à 88,60 dollars par rapport à la clôture de jeudi. Sur l’Intercontinental Exchange de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a perdu 81 cents pour clôturer à 83,79 dollars. Jeudi, il a aussi établi un nouveau record à 84,88 dollars le baril. “Il y a eu des prises de bénéfices après les nombreux records battus cette semaine et surtout après le franchissement du seuil des 90 dollars”, a expliqué Mike Fitzpatrick, analyste chez MF Global. Lors des échanges électroniques la veille, le baril de brut avait franchi la barre des 90 dollars (à 90,02 dollars), niveau qu’il a encore amélioré vendredi avant l’ouverture de la séance, en s’établissant à 90,07 dollars. Le cours du brut a pratiquement augmenté d’un dollar par jour de cotation cette semaine. En un an, la hausse est de près de 50%. Cette flambée des prix va se poursuivre la semaine prochaine, les facteurs qui le dopent n’ayant pas disparu, a souligné M. Fitzpatrick. Les craintes sur l’approvisionnement en pétrole cet hiver, les tensions au Moyen-Orient et la dépréciation du dollar sont autant de fondamentaux qui soutiennent cette envolée des cours, relèvent les spécialistes. Ainsi l’éventualité d’une offensive militaire turque contre les rebelles du Parti des travailleurs kurdes (PKK), basés dans le nord de l’Irak, les problèmes d’acheminement du brut irakien qu’elle pourrait entraîner, et les mises en garde contre l’Iran sur son programme nucléaire dopent les cours. En outre, à l’approche de l’hiver, période de grande consommation dans l’hémisphère nord, le niveau des réserves pétrolières continue de susciter des inquiétudes. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) juge critique le niveau des stocks dans les pays développés de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Aux Etats-Unis, les stocks de brut sont en baisse de près de 4% sur un an, et ceux de produits distillés (qui incluent le diesel et le fioul de chauffage), très surveillés à l’approche de l’hiver, en retrait de plus de 7%. A ces craintes récurrentes est venue s’ajouter la faiblesse du dollar, tombé à 1,4319 dollar contre un euro vendredi, un nouveau plus bas historique. Un billet vert faible accroît le pouvoir d’achat des investisseurs hors zone dollar pour les matières premières libellées en dollars, comme le baril de brut. |
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