[21/10/2007 06:33:57] WASHINGTON (AFP) Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a souligné samedi que “l’épicentre” des dernières crises financières s’était déplacé des pays émergents vers les pays riches. “Ce qui est notable dans la récente expérience est que l’épicentre des turbulences de marchés s’est déplacé des pays émergents”, a noté M. Trichet lors d’un discours à l’occasion du 25e anniversaire de l’Institut international de la finance (IIF) à Washington. “Nous l’avons constaté pendant l’explosion de la bulle internet au début de la décennie et maintenant, avec une contraction de la liquidité qui a affecté simultanément beaucoup d’économies avancées qui a émergé à la fin du mois de juillet”, a-t-il développé. M. Trichet a toutefois jugé que “l’impact des turbulences financières sur l’intermédiation de crédit devrait être relativement limité”. Sur les leçons de cette crise, M. Trichet a remarqué que les fonds spéculatifs ou “hedge funds”, considérés dans plusieurs pays européens comme porteurs de risques déstabilisateurs pour l’économie en raison de leur poids sur les marchés et de leur manque de transparence, avaient au contraire joué un rôle stabilisateur en “apaisant la volatilité et atténuant les effets du processus” de cession massive de titres de dette. Selon lui, “beaucoup de ces fonds dotés d’une structure financière solide et/ou de stratégies dirigées vers (l’achat) d’actifs en dépréciation ont probablement prospéré au cours des récents événements”. M. Trichet a également pointé du doigt le rôle joué par les agences de notations dans cette crise, qui “doit être évalué”, en particulier leurs “possibles conflits d’intérêt”. |
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