[21/10/2007 15:27:11] BERLIN, 21 oct 2007 (AFP) Le chef économiste du Fonds monétaire international, Simon Johnson, a mis en garde l’Allemagne contre les tentations de dirigeants politiques de revenir sur une partie des réformes engagées ces dernières années pour assainir les finances du pays et redynamiser l’économie. “L’Allemagne a accompli quelques réformes importantes, pas seulement sur le marché du travail, mais dans beaucoup de domaines, des réformes douloureuses et dans des domaines sensibles”, a souligné M. Johnson dans une interview au quotidien Financial Times Deutschland (FTD) à paraître lundi. “Elle en récolte en ce moment les fruits, et pour le dire clairement, ce serait funeste de revenir en arrière” et “décevant si on en arrivait à un demi-tour partiel”, a-t-il estimé. Au contraire, “nous saluerions la poursuite de ces réformes”, a-t-il dit. “Nous poussons l’Allemagne à maintenir le cap vers lequel elle s’est engagée et à être vigilante en matière de fiscalité”, a martelé M. Johnson, selon qui la nette amélioration des finances de l’Allemagne ne laisse “pas de grande marge de manoeuvre pour des programmes de dépenses”. Les principales figures du parti social-démocrate (SPD) et une partie de la CDU conservatrice d’Angela Merkel prônent un assouplissement des règles d’indemnisation des chômeurs de longue durée, alors que la conjoncture allemande très favorable l’an dernier traverse une phase plus délicate en raison de l’euro fort et du trouble sur les marchés financiers. Or le régime d’allocations chômage allemand très strict, qui diminue drastiquement les indemnités au bout d’un an chômé, est un des points d’orgue des réformes du marché du travail du gouvernement Schröder, mises en place début 2005 et créditées d’une partie de la baisse du chômage des derniers mois. De 11,7% de la population active en 2005, celui-ci est passé à 8,4% en août. Les milieux économiques allemands voient d’un très mauvais oeil ces tentations de revenir en arrière sur les réformes. |
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