[22/10/2007 17:44:39] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en forte baisse lundi, le CAC 40 perdant 1,38%, dans un marché marqué par les records du pétrole et du dollar, alors que les investisseurs s’inquiètent des publications de résultats de certaines entreprises. L’indice parisien a lâché 79,21 points à 5.661,27 points, en net repli dès l’ouverture après la chute du marché new yorkais vendredi. Le recul était général sur les places boursières. Londres a reculé de 1,05%, Francfort de 1,13% et l’Eurostoxx 50 de 1,32%. Wall Street se reprenait un peu, le Dow Jones perdait 0,54% mais le Nasdaq progressait de 0,49%. Vendredi, vingt ans après le krach boursier de 1987, le Dow Jones avait lâché 2,64% et le Nasdaq avait perdu 2,65%, les investisseurs se montrant déçus par plusieurs résultats d’entreprises et préoccupés par les records du pétrole. “On est en plein début des publications américaines, c’est le moment où les investisseurs aiment se projeter et se fient beaucoup aux tendances des résultats, d’où la volatilité des actions”, a indiqué à l’AFP Yves Marçais, stratégiste de Global Equities. “Pourtant les résultats ne sont pas si mauvais qu’on veut le dire. Si on regarde les véritables poids lourds du SP 500, je note que JPMorgan, Altria, Johnson and Johnson, General Electric, Google et IBM s’en tirent très bien. La tendance est correcte”, a estimé la même source. L’euro a touché un nouveau record face à la monnaie américaine, à 1,4347 dollar dans les échanges asiatiques. Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Rodrigo Rato, a estimé lundi qu’il existait un risque de “chute brutale” du dollar, liée à une perte de confiance dans les actifs libellés dans cette monnaie. Total (-1,52% à 55,01 euros) a été emporté par la baisse générale du marché, même s’il a obtenu douze nouveaux blocs (terrains) d’exploration en eaux profondes et très profondes dans le golfe du Mexique, où le pétrolier français en avait déjà obtenu vingt en 2006. Alstom (-2,60% à 148,70 euros) a reculé avec le marché, bien qu’il y ait une “bonne chance” qu’un accord préliminaire voie le jour cette semaine entre la France et le Maroc pour développer le TGV. Danone (+1,53% à 58,26 euros) a pris la tête du CAC 40, alors que les investisseurs estiment que les marges bénéficiaires du groupe seront confortées par le contenu de l’avant-projet de loi sur la consommation qui doit être présenté mardi. Selon l’avant-projet de loi, le texte ne remet pas en question le principe de “non-discrimination” inscrit dans la loi Galland, qui oblige les industriels à proposer les mêmes tarifs à tous les distributeurs. BNP Paribas (-1,56% à 74,49 euros) a souffert après les déclarations de son directeur général de BNP Paribas Baudouin Prot dimanche à Washington, qui a estimé que la crise actuelle était “sérieuse” mais ne devrait pas “engendrer de risque systémique”. Société Générale (-2,43% à 113,85 euros), Crédit Agricole (-0,75% à 26,43 euros), Natixis (-0,13% à 15,40 euros) et Dexia (-1,65% à 21,50 euros) ont suivi. EADS (+0,13% à 23,89 euros): les actionnaires ont entériné la nouvelle direction lors de l’assemblée générale extraordinaire du groupe lundi. Devant l’AG, Arnaud Lagardère, patron du groupe éponyme principal actionnaire privé français d’EADS, a déclaré ne pas vouloir sortir du capital d’EADS “dans les cinq prochaines années”. Un porte-parole du groupe, a par ailleurs précisé que la sortie du capital n’était “pas à l’ordre du jour”. GFI Informatique (+1,05% à 7,73 euros) a résisté à la baisse du marché, après les déclarations du PDG de Bull vendredi selon lequel des discussions sont en cours pour un rapprochement avec le groupe de services informatiques. |
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