Les Tabarkois

Par : Autres

Les Tabarkois

Je remercie M. Essyl EDHIFI, auteur de l’article”
LES TABARKOIS”, d’avoir participé par son message à ouvrir un débat sur la
situation de la région de Tabarka, chère aux Tunisiens et en premier lieu au
PREMIER DES TUNISIENS. Il est vrai que Tabarka est resté longtemps oublié
par les programmes de développement accomplis par l’Etat. Dans les
différentes régions du pays, du sud au nord, si vous êtes encore jeune,
demandez ce qu’étaient DJERBA, MONASTIR, HAMMAMET, KANTAOUI dans les années
60, et vous comprendrez que ce développement, du reste élogieux, a été
réalisé par des capitaux étatiques.

Quand l’Ere du 7 Novembre a soufflé, et même le programme de développement
commençait à s’appuyer sur les investissements privés et que l’Etat
commençait à se désengager des affaires, une décision présidentielle
mémorable et salvatrice dotait la station de Tabarka des infrastructures de
base nécessaires à son décollage ; nous saisissons l’occasion pour l’en
remercier encore une fois. Tout allait bien durant la première décennie de
démarrage: 1990/2001.

Les investisseurs ont afflué de tout bord, l’aéroport, fleuron de l’Ere
nouvelle, a bien démarré, les Agences de voyage se sont installées, les
banques aussi et tout allait très bien grâce aux forces des progrès et de
l’innovation. Ces dernières forces, optimistes de nature, n’ont pas compté
qu’elles devaient affronter les adeptes de l’immobilisme, ceux qui préfèrent
le statu quo et qui luttent pour la sauvegarde de leurs intérêts personnels.
Il semble que les innovateurs soient moins nombreux et plus fragiles que les
réactionnaires. On se rappellera encore longtemps de ce fameux festival de
Jazz des années 1996/2000 qui faisait bouger toute la Tunisie et danser
Tabarka jusqu’aux matins chauds et féeriques.

Tout alla bien jusqu’un jour de 2001, où les petits intérêts personnels se
mirent en branle et tinrent un discours aussi bien éloquent que
déstabilisateur de l’organisation administrative, professionnelle et aussi
bien contre toute légalité. Le festival a été arraché “manu militari” des
mains des vrais professionnels spécialistes des shows.

Ces forces du mal firent tant et si bien que le festival périclita et se
transforma en une manifestation médiocre, d’aucun intérêt.

Comment voulez-vous que le développement touristique ait lieu dans ces
conditions ! Je voudrais informer M. Assyl EDHIFI, que plusieurs bonnes
volontés de Tabarka ont tout fait pour participer, un tant soit peu, au
développement de leur région aux côtés des autres hommes d’affaires venus
des autres régions et nous leur devons du respect.

Ces Tabarkois munis de leur projet, des agréments de la tutelle, des
approbations des banquiers ont été tout simplement bloqués, qui s’ingénient
à vouloir profiter des encouragements et des possibilités offertes par la
législation progressiste du développement régional. Ces divers projets
bloqués dépassent la dizaine, pour un investissement global de 20 millions
de dinars et qui devaient offrir plus de 500 postes d’emplois.
Comme vous le dites si bien, ces jeunes tabarkois sont restés dans le
chômage et le sans emplois.
Voilà une partie des vérités qui se jouent à Tabarka dans ce coin perdu de
la Tunisie.

Belgacem OUCHTATI


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