[23/10/2007 08:01:16] ROME (AFP) Le chiffre d’affaires des organisations mafieuses, toutes activités confondues, s’élève à 90 milliards d’euros correspondant à 7% du produit intérieur brut (PIB) de l’Italie, selon une étude publiée lundi par l’association d’entrepreneurs et commerçants italiens Confesercenti. Le rapport annuel de la Confesercenti sur la criminalité économique relève en outre “l’infiltration croissante des organisations criminelles de caractère mafieux dans le tissu économique” de la Péninsule. Cette infiltration n’épargne pas “le gotha des grandes entreprises italiennes, particulièrement celles engagées dans les grands travaux publics, qui préfèrent pactiser avec la mafia plutôt que de dénoncer les chantages” dont elles font l’objet, précise le rapport. Il s’agit “d’entreprises cotées en Bourse ayant leur siège à Milan et Turin”, dans le nord industriel du pays, et pas seulement “de petites boutiques de la banlieue de Naples”, insiste-t-il. Du racket au prêt usuraire, du vol à l’escroquerie ou à la contrebande, des adjudications aux constructions sans permis ou aux contrefaçons, le chiffre d’affaires de la criminalité économique s’élèverait à 90,5 milliards d’euros, et le coût pour les commerçants serait de 30 millards. Le “pizzo” (extorsion de fonds) concernerait 160.000 commerçants, notamment dans les principales régions du sud: la Sicile où sévit la mafia, la Calabre berceau de la Ndrangheta, la Campanie avec la Camorra, et les Pouilles. Dans le secteur agricole, de nombreuses activités (pêche, lait, café, pain) sont sous contrôle mafieux comme à Naples, où la Camorra aurait sous son contrôle 2.500 boulangeries illégales. Quant aux contrefaçons, elles génèreraient un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros par an, dont la moitié dans le domaine de la mode. |
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