[24/10/2007 11:00:55] BERLIN (AFP) La banque allemande Commerzbank a annoncé mercredi la cession de sa filiale française de gestion d’actifs, la Caisse centrale de réescompte (CCR), au suisse UBS pour 435 millions d’euros. Commerzbank a précisé tabler sur une plus-value de 150 millions d’euros sur cette opération qui doit être finalisée début février sous réserve de l’agrément des autorités de tutelle, a indiqué à l’AFP le président du directoire de CCR, Daniel Terminet. CCR, créée en 1938 et rachetée par la banque allemande en 1993, gère un portefeuille de quelque 17 milliards d’euros et emploie quelque 190 personnes reparties dans les trois fonds qui la composent. Commerzbank a entrepris de se désengager de nombreuses activités à l’étranger. Elle a vendu récemment sa filiale britannique de gestion d’actifs Jupiter à des membres de sa direction et au fonds américain TA Associates pour plus d’un milliard d’euros. “La nouvelle entité va renforcer la présence d’UBS en France et souligner son engagement sur le marché européen”, a précisé John Fraser, directeur de l’activité “Global Asset Management” chez UBS. Cette opération permettra également à la première banque helvétique “d’atteindre (ses) objectifs ambitieux de croissance en France”, a souligné Gabriel Herrera, responsable Europe, Moyen-Orient et Afrique de “Global Asset Management”. UBS va verser 275 millions d’euros pour acquérir la totalité du capital du groupe CCR, ainsi qu’une somme d’environ 160 millions correspondant au rachat de la trésorerie estimée du groupe CCR à la clôture de la transaction, a indiqué la banque suisse dans un communiqué. “Cette acquisition entre dans le cadre de notre stratégie qui vise avant tout une croissance organique, complétée par des acquisitions”, a précisé à l’AFP une porte-parole d’UBS. L’acquisition de CCR vient doubler les activités d’UBS en France, qui emploie dans le pays 519 personnes. La banque helvétique, présente depuis 2001 en France avec ses activités de gestion d’actifs, de gestion de fortune et de gestion institutionnelle, y gère au total 19,5 milliards d’euros d’actifs, selon la porte-parole du groupe. La banque suisse avait réalisé récemment plusieurs acquisitions en Corée du Sud, en Inde et au Brésil. Aucune décision n’a été prise pour l’instant sur le management de la banque française qui reste en place jusqu’à “nouvel ordre”, a indiqué M. Terminet ajoutant que “tout restait ouvert” pour l’organisation à venir, dont une fusion avec une entité équivalente d’UBS en France. A la Bourse suisse, UBS perdait à la mi-journée 0,63% à 63,40 francs suisses, notamment en raison des craintes liées aux rumeurs de dépréciations d’actifs supplémentaires de la banque américaine Merrill Lynch. |
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