Plus verte ailleurs ?

Par : Autres

Plus verte ailleurs ?

Elle est vraiment plus verte ailleurs! J’ai essayé …
Au lieu de discuter les arguments et propositions de M. Amine, que je
partage, je vais plutôt vous parler de mon parcours professionnel. Non pas
qu’il soit exemplaire, mais plutôt parce qu’il ressemble à un parcours «par
élimination» qui illustre parfaitement la plupart des réactions sur ce
sujet.

J’ai obtenu ma maîtrise en Tunisie et fait mon 3ème cycle en France (à mes
frais). Au début, j’ai travaillé dans une entreprise publique qui, fait
rare, était très dynamique et marchait bien. Cela, l’entreprise le devait
uniquement à son patron, bosseur et progressiste. Le salaire était bas mais
j’aimais ce que je faisais.

Après quelques années, ça n’était plus suffisant ; voyant mon revenu réel
diminuer (car «j’étais trop jeune pour être promu») et craignant de stagner,
je quitte la fonction publique. Attiré par les sirènes de l’entreprenariat
et par la pub autour des TIC, je commence un projet B2B innovant avec un
partenaire financier.

Au bout de 2 ans de lutte avec l’administration, ayant été lâché par mon
sponsor en cours de route et craignant carrément pour mon matricule, je
finis par rendre le tablier malgré des débouchés commerciaux énormes. Je
suis alors recruté par une entreprise internationale en Tunisie où je trouve
des procédures relativement claires, une meilleure reconnaissance des
compétences et des pratiques plus en phase avec ce qui se fait a
l’international, mais toujours ce bon vieux syndrome des cheveux gris.

J’y passe 4 ans au bout desquels des problèmes, pour la plupart externes à
l’entreprise, viennent à bout de ma motivation. Je décide alors de
m’expatrier avec femme et enfants, je trouve une bonne opportunité et la
saisis. Résultat : une ambiance de travail autrement plus agréable, des
systèmes en place permettant d’exceller dans son propre travail, un plan de
carrière, une fiche de paie digne de ce nom et, «last but not least», du
respect …

Ayant fait ce parcours, il m’est honnêtement difficile aujourd’hui
d’envisager le chemin inverse car j’ai la preuve que l’herbe est
malheureusement plus verte ailleurs.

Z.A.J.


Réaction à l’article :
L’herbe est forcément plus verte ailleurs

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