[25/10/2007 16:35:22] PARIS (AFP) France Télécom a réalisé au troisième trimestre un chiffre d’affaires supérieur aux attentes des analystes grâce à de bonnes performances au Royaume-Uni et en Espagne, ainsi que dans le segment Entreprises, ce qui le conduit à réviser à la hausse ses objectifs annuels. De quoi réjouir le marché: le titre s’est envolé toute la journée, en tête du CAC 40, et a clôturé en hausse de 8,68% à 25,80 euros, son plus haut niveau depuis 2005, dans un marché en hausse de 1,51%. Son chiffre d’affaires a atteint 13,508 milliards d’euros, en hausse de 3,3% (3,5% à base comparable), et sa marge brute opérationnelle (MBO) a gagné 4,3% à 5,094 milliards, soit un taux de MBO de 37,7% (37,4% un an plus tôt). Le consensus d’analystes Thomson IBES prévoyait un chiffre d’affaires de 13,326 milliards et une marge brute opérationnelle de 4,903 milliards. “Je tiens à saluer particulièrement la performance du Royaume-Uni et de l’Espagne qui enregistrent une croissance significative de leur chiffre d’affaires, directement liée à l’acquisition de nouveaux clients”, a commenté le PDG Didier Lombard dans un communiqué. En téléphonie mobile, ces deux marchés, difficiles pour l’opérateur français car très concurrentiels, se sont bien redressés au troisième trimestre: 7,3% de croissance pour le Royaume-Uni, 2,1% pour l’Espagne. Les patrons des deux filiales ont été remplacés ces dernières semaines. Lors d’une conférence téléphonique, le directeur financier Gervais Pellissier a également souligné “la bonne tenue des activités en France”, en raison de “l’impact limité de la réglementation sur l’itinérance mobile, qui s’est mise en place au 1er septembre, l’augmentation de l’abonnement d’un euro au 1er juillet, la stabilité des prix de gros et la bonne maîtrise de notre base de coûts tout au long de l’année”. L’opérateur a réussi à y gagner 101.000 clients mobiles sur le trimestre, même si sa part de marché continue de lentement s’effriter, avec 44,4% hors opérateurs virtuels (MVNO) (46,8% avec les MVNO) contre 44,5% fin juin et 45,2% un an plus tôt. Fin septembre il comptait 23,504 millions de clients en France. Il mise sur le lancement de l’iPhone fin novembre: “nous avons un contrat avec Apple qui est exactement du même type que les contrats qu’Apple a signés à la fois aux Etats-Unis et dans les autres pays d’Europe, dans lequel il y a effectivement un partage de revenus” qui est “compatible avec le modèle économique” de l’opérateur, a expliqué Louis-Pierre Wenes, directeur exécutif d’Orange en France. Traditionnellement en difficulté, les segments Entreprises et résidentiel (fixe et internet) renouent avec la croissance: le premier croît de 3,3%, un chiffre jamais atteint depuis 2005. Le deuxième progresse de 0,2%. En France, sa part de marché dans le haut débit est quasi-stable, à 49,3%. L’opérateur a aussi pu compter sur les “marchés en croissance (marchés émergents, ndlr) qui progressent encore à plus de 14% et représentent 13% de notre chiffre d’affaires”, selon M. Pellissier, citant l’Europe de l’Est, l’Afrique et le Moyen-Orient comme zones prioritaires. “La performance attendue sur l’ensemble de l’année 2007 devrait connaître une tendance similaire à celle de ces 9 premiers mois”, où la croissance du chiffre d’affaires est de 2,5% en données historiques et à base comparable, a-t-il indiqué. Le groupe révise à la hausse ses objectifs 2007, visant désormais un cash-flow organique de 7,5 milliards contre 6,8 auparavant et un taux de MBO stable, alors qu’il prévoyait une légère érosion avant. Il table sur un dividende de 1,2 euro, un chiffre qui doit être confirmé en février. Pour le dernier trimestre, l’opérateur prévoit de conserver “un niveau d’activité soutenu en France, au Royaume-Uni et en Espagne”, se méfiant toutefois du “plein effet de la réglementation sur le roaming” et d’une probable “tension accrue sur les principaux marchés d’Europe de l’Ouest, en particulier en ce qui concerne le mobile”. |
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