La question mérite d’être posée. Et pour cause ! Le bureau régional du
Centre des jeunes dirigeants de Sousse, contestant l’élection du nouveau
Bureau du CJD national en juillet dernier,
la considérant d’illégale, avait présenté sa démission; une démission
acceptée par le conseil administratif qui réunit tous les bureaux régionaux
de l’organisation. En tout cas, s’il fallait interpréter le geste du bureau
régional du CJD Sousse, on dirait : ‘’Je ne vous reconnais pas, mais
j’utilise quand même votre nom en mon nom personnel’’, ou plutôt : ‘’Je ne
suis plus dedans, mais j’agis comme si…’’.
Mais, un mail qui nous est parvenu la semaine dernière a tout de même attiré
notre attention. En effet, ce mail nous apprend que CJD Sousse organisera le
24 novembre une manifestation sur le recrutement, et en prélude, le bureau
invite les journalistes à assister à la conférence qu’il organise le 23
octobre 2007. De ce fait, nous nous sommes dit qu’il y avait un problème :
soit le bureau a réellement démissionné, auquel cas, il ne peut, légalement,
agir au nom de l’association à laquelle il n’appartient plus, ou bien il n’a
pas démissionné, donc il en a le droit
Mais mieux, nous avons essayé de comprendre ce qui se passe, parce que, vous
admettrez avec nous qu’il y a de quoi perdre ses repères.
Alors, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir ce qui se passe
réellement. On n’a pas d’éléments de réponse précis sur cette question, mais
des bruits courent indiquant que c’est bien le cas. Mystère ou presque ! Car
il existe certainement quelqu’un qui sache de quoi il retourne. En tout cas,
les quelques membres du bureau national que nous avons contactés nous ont
assuré ne pas comprendre. Ce qui fait que, dans l’état actuel des choses,
nous ne sommes pas en mesure d’apporter tous les éléments de réponse ; mais
ça ne saurait tarder.
Revenons à cette manifestation prévue pour le 24 novembre. Légalement, un
bureau démissionnaire n’a pas le droit d’utiliser et d’agir au nom de
l’organisme auquel il ne fait plus partie ; c’est une évidence. D’ailleurs,
c’est comme si quelqu’un qui ne fait plus partie d’une entreprise se
permettait d’agir pour son compte en utilisant ses cartes de visite. C’est
puni par la loi. Donc, ce bureau démissionnaire du CJD Sousse est en train
de se mettre dans cette situation. Or, ce qui serait plus judicieux et
normal, c’est que ces personnes forment une autre association avec un nom
différent de celui de CJD en l’occurrence et agissent pour la région ; ce
serait une initiative tout à fait légale voire louable, à la limite.
Mais alors, concernant cette affaire dite du CJD Sousse –car il s’agit bien
d’une affaire- que dit la centrale patronale ? Selon nos informations, rien
ou presque, on leur aurait demandé de régler le problème entre eux.
Autrement dit, de se débrouiller comme des grands. Faut-il porter le
problème devant la justice ? Sans doute, si aucun compromis n’est possible.
Mais pourquoi tout ça alors que le bon sens aurait pu l’éviter ? Qui est le
perdant dans cette affaire ?
Nous avons contacté un membre du bureau de CJD Sousse pour parler du
problème avec le bureau national et, par ricochet, de l’organisation de
cette journée de recrutement prévue pour le 24 novembre 2007. ‘’Si on a bien
compris, votre bureau a bien démissionné…’’, nous lui avons demandé. Il nous
a répondu : ‘’Non, non…’’ et il a ajouté : ‘’si vous voulez qu’on parle de
cette journée, marhaba, sinon je ne suis pas disponible’’.
Pas un mot de plus. Que faut-il comprendre par-là ? Pour nous, c’est
l’imbroglio total. Ce qui est certain, c’est qu’un procès verbal du conseil
administratif du bureau national souligne son acceptation de la démission du
bureau régional du CJD Sousse ‘’CJD
: démission du bureau de Sousse en signe de protestation’’.
Donc, vous conviendrez avec nous qu’il est difficile de voir plus clair dans
cette situation.
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