[26/10/2007 07:21:50] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé sur une note discordante jeudi, les investisseurs étant partagés sur le diagnostic à donner sur la santé de l’économie américaine, après des indicateurs économiques mitigés: le Dow Jones a fait du sur-place (-0,02%), tandis que le Nasdaq a lâché 0,86%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA), composé de sociétés traditionnelles avec une surpondération de l’industrie, a abandonné 3,3 points à 13.671,92 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice composite du Nasdaq, orienté vers les nouvelles technologies, a pour sa part cédé 23,90 points à 2.750,86 points. L’indice Standard and Poor’s 500, plus large donc plus représentatif, a, lui, perdu 0,10% (-1,48 point) à 1.514,40 points. Wall Street a navigué à vue jeudi, incapable de se dessiner une tendance. A l’origine de cette volatilité, des indicateurs économiques contrastés, qui ont échoué à donner un état clair de la santé de l’économie américaine: ralentissement ou récession comme le craint le marché ? Après une chute de 5,3% en août, les commandes de biens durables aux Etats-unis ont poursuivi leur déclin en baissant de 1,7% en septembre, alors que le marché espérait un rebond (+1,5% en moyenne). A cela s’est ajoutée une progression des demandes hebdomadaires d’allocations chômage, ressorties à 331.000 contre 320.000 attendues. Montré du doigt depuis la crise financière de cet été, le secteur immobilier a renforcé la confusion des investisseurs. S’il a enregistré 770.000 logements neufs en septembre (+4,8% par rapport au mois d’août), le chiffre du mois d’août a été revu en forte baisse. “Après avoir appris la révision des données du mois d’août, la morosité s’est installée et on a assisté à des ventes”, a expliqué Al Goldman (A.G Edwards). Pour Marc Pado, au vu des nouveaux records du pétrole (90,60 dollars à New York et 87,59 à Londres), la Bourse “se défend plutôt bien”. Une résistance due, selon lui, à l’espoir d’une baisse des taux américains la semaine prochaine, au terme de la réunion du Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (FOMC). Un assouplissement monétaire en septembre avait déjà permis à la place new-yorkaise de se remettre quelque peu des déboires de la crise financière et de voler de record en record. Du côté des entreprises, les valeurs financières, déjà affectées par la crise des crédits hypothécaires à risque aux Etats-Unis (“subprime”), ont été pénalisées par des informations laissant entendre qu’elles devraient encore payer un lourd tribut au quatrième trimestre. La banque d’affaires Merrill Lynch, qui pourrait par exemple essuyer de nouvelles pertes de l’ordre de 4,5 milliards de dollars, selon l’un de ses grands concurrents, Goldman Sachs, a vu son titre reculer de 2,32% à 60,90 dollars. Elle a entraîné dans son sillage Lehman Brothers (-0,50% à 56,92 dollars) Citigroup (-0,59% 41,23 dollars) et JP Morgan (-0,22% à 46,05 dollars). L’équipementier de télécoms Motorola (+4,04% à 19,30 dollars) a été salué après avoir indiqué que la rentabilité de la division des portables s’améliorait. Son bénéfice a pourtant chuté de 94% au troisième trimestre. Le groupe pharmaceutique Bristol-Myers Squibb (+3,31% à 29,36 dollars) a tiré profit de résultats en forte hausse au troisième trimestre, grâce notamment à son médicament vedette Plavix. Il a également confirmé sa prévision de résultats pour 2008. Autre valeur en vue, le géant du logiciel Microsoft, qui a pris une part de 1,6% dans le site mondial de socialisation Facebook, a vu son titre monter de 2,49% à 32,05 dollars. Refuge traditionnel de l’investisseur inquiet, le marché obligataire n’a pourtant pas profité de la prudence du marché. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 4,352% contre 4,331% mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,655% contre 4,641% la veille. |
||
|
