[27/10/2007 19:11:07] AÉROPORT-DE-ROISSY (AFP) Air France va connaître dimanche une quatrième journée de grève de ses hôtesses et stewards , après l’échec samedi des négociations pour mettre fin à un conflit qui s’est révélé rude pour les voyageurs partant pour les vacances de la Toussaint. Observé samedi par sept des huit syndicats des 15.000 navigants commerciaux, le mouvement, lancé jeudi et prévu en principe jusqu’à lundi minuit, va entraîner dimanche l’annulation de quatre vols sur dix, et encore plus sur les vols internationaux au départ ou à l’arrivée de l’aéroport de Roissy. La direction a en effet annoncé samedi soir qu’elle assurerait dimanche 60% de ses vols et lundi 70%, ajoutant en avoir assuré 65% samedi, avec des annulations “proportionnellement plus nombreuses” sur les long-courriers. Air France “demande à ses clients n’ayant pas eu confirmation de leur vol en consultant son site internet airfrance.fr ou au numéro vert 0800 240 260 de ne pas se rendre aux aéroports d’Orly et de Paris-Charles de Gaulle”. A Roissy, où, selon une source aéroportuaire, un vol sur deux a été annulé samedi, la situation a été aussi chaotique que la veille. Les nombreux voyageurs qui se pressaient devant les zones d’enregistrement se disaient “excédés” par “le manque de communication, voire la fausse information” de la compagnie.
Celle-ci a affirmé vendredi et durant la plus grande partie de la journée de samedi maintenir 70% de ses vols, sans fournir de détails sur les destinations ou les aéroports les plus touchés. Elle précisait cependant ne pas compter comme annulés des vols Air France supprimés, mais dont les passagers étaient pris en charge par un vol d’une autre compagnie affrété pour l’occasion. En début de soirée samedi, le secrétaire d’Etat aux transports Dominique Bussereau a demandé, dans un communiqué, “à la compagnie de tout faire pour améliorer l’information des passagers” afin “d’éviter tout incident dans les aéroports”. Selon les syndicats, 84% des hôtesses et stewards étaient en grève samedi comme vendredi. Après avoir négocié pendant six heures dans la nuit de vendredi à samedi, et près de cinq heures samedi après-midi, l’intersyndicale (CFTC-FO-SNPNC-SUD-Unsa, 60% des voix aux élections professionnelles) a annoncé vers 17H30 qu’elle refusait un projet d’accord mis au point avec la direction. “Aucun nouveau rendez-vous n’est pour le moment prévu avec la direction”, ont précisé les syndicalistes. Auparavant, un responsable de la CGT avait indiqué qu’un projet avait été “finalisé” samedi entre la direction et certains syndicats, mais qu’elle n’entendait pas le signer. La CGT (14% des voix) n’appartient pas à l’intersyndicale, mais, comme la CFDT (7%), elle avait appelé à la grève vendredi et samedi. Ce dernier syndicat a annoncé qu’il poursuivait aussi la grève dimanche. Les syndicats réclament des augmentations de rémunérations dans le cadre d’un nouvel accord salarial triennal destiné à prendre le relais de celui en vigueur depuis 2002, qui arrive à échéance à la fin de cette année. La charge de travail à bord et les plages de repos entre deux vols font aussi l’objet de revendications. Dans un communiqué, la direction d’Air France a regretté “l’intransigeance” des syndicats et a fait état de “son ouverture permanente à une négociation sans préalables”. M. Bussereau a souhaité pour sa part que des négociations “aboutissent dans les délais les plus rapides”. |
||||
|