[28/10/2007 11:17:00] PARIS (AFP) L’ampleur de la grève des hôtesses et stewards d’Air France, qui, à son quatrième jour dimanche, perturbe toujours fortement le trafic, a amené le gouvernement à lancer un appel à une meilleure information des voyageurs et à une reprise du dialogue social. Globalement 60% des vols d’Air France devaient être assurés dimanche, avec des annulations “proportionnellement plus nombreuses” sur les long-courriers (les vols internationaux de longue durée), a annoncé la direction, qui prévoit 70% lundi, en principe dernier jour de la grève. La compagnie a indiqué samedi soir avoir assuré 65% de ses vols durant la journée, alors qu’elle s’en était tenu précédemment au chiffre de 70%, en fournissant peu de précisions, sinon qu’elle ne comptait pas comme annulés des vols supprimés dont les passagers étaient transférés sur une autre compagnie. A l’aéroport de Roissy, le plus concerné par les annulations de long-courriers, les voyageurs attendaient en nombre dimanche matin devant les zones d’enregistrement, dans une ambiance toutefois moins tendue que la veille. De nombreux clients d’Air France excédés avaient samedi mis en cause “le manque de communication, voire la fausse information” de la compagnie.
Le secrétaire d’Etat aux transports Dominique Bussereau, qui a demandé samedi soir dans un communiqué à Air France “de tout faire pour améliorer l’information des passagers” afin “d’éviter tout incident dans les aéroports”, devait se rendre dimanche à Orly-Ouest afin de “se rendre compte de la situation”. Dans cet aérogare, une dizaine de départs étaient annulés pour la matinée de dimanche sur les 25 programmés, contrairement à ce qu’affichaient les écrans de contrôle qui avertissaient de seulement deux annulations. Air France demandait à ses clients de consulter de préférence avant leur départ son site internet ( www.airfrance.fr ), le numéro vert 0800 240 260 étant surchargé par les appels. Devant l’avalanche des critiques sur sa communication, Air-France a expliqué dimanche dans un communiqué que les annulations “préventives”, annoncées sur le site internet et basées sur les estimations de grévistes “ne permettent pas d’éviter totalement” les annulations “à chaud”, qui se décident en fonction du nombre de membres d’équipage se présentant 1H30 avant les départs des vols. Sur le fond du conflit, M. Bussereau a souhaité que des négociations “aboutissent dans les délais les plus rapides”, après l’échec samedi des négociations entre la direction et les syndicats, représentant les 15.000 navigants commerciaux d’Air France, qui ont annoncé un taux de 85% de grévistes.
Les sept syndicats (sur huit) à l’origine de la grève réclament des augmentations de rémunérations, dans le cadre d’un nouvel accord salarial triennal destiné à prendre le relais de celui en vigueur depuis 2002, qui arrive à échéance à la fin de cette année. La charge de travail à bord et les plages de repos entre deux vols font aussi l’objet de revendications. L’intersyndicale (CFTC-FO-SNPNC-SUD-Unsa, 60% des voix aux élections professionnelles), comme la CGT (14% des voix) reprochent à la direction de leur avoir présenté samedi un texte “alignant de vagues principes” au lieu de propositions précises. La CFDT, aussi partie prenante à la grève, ne participait pas à ces négociations. De son côté, la direction a accusé samedi les syndicats “d’intransigeance” et a fait état de “son ouverture permanente à une négociation sans préalable”. |
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