Chrysler : après GM, les syndiqués UAW ratifient le nouvel accord social

 
 
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Bob Nardelli (d), le nouveau PDG de Chrysler et Tom LaSorda, l’ancien, au siège de la marque, le 6 août 2007 à Auburn Hills dans le Michigan. (Photo : Bill Pugliano)

[28/10/2007 11:24:50] CHICAGO (AFP) Le syndicat américain automobile UAW (United Auto Workers) a ratifié avec le constructeur américain Chrysler un nouveau contrat social de 4 ans, les syndiqués UAW de Chrysler ayant finalement approuvé cet accord, ont annoncé samedi le syndicat et le groupe Chrysler.

L’UAW et Chrysler avaient conclu un accord de principe sur cette nouvelle convention le 10 octobre, à l’issue d’une grève éclair de sept heures, mais il devait pour entrer en vigueur être approuvé par la majorité des 45.000 adhérents de l’UAW chez Chrysler.

“Nos adhérents étaient confrontés à des choix difficiles et nous avons eu un débat profond et démocratique à propos de ce contrat”, a dit le président de l’UAW Ron Gettelfinger, dans un communiqué.

“Maintenant, c’est à l’entreprise d’avancer, d’augmenter ses parts de marché et de continuer à construire de belles voitures et de beaux camions ici aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté.

De son côté, le groupe Chrysler a précisé que l’accord inclut la création d’un fonds indépendant pour gérer la couverture santé des salariés retraités et applaudi “un accord constructif qui renforce la compétitivité du groupe”.

“Nous sommes satisfaits que nos salariés syndiqués chez UAW reconnaissent que le nouvel accord répond aux besoins du groupe et de ses salariés, en fournissant un cadre à long terme pour améliorer sa compétitivité”, a déclaré le président de Chrysler Tom LaSorda, ciré dans le communiqué.

Un accord similaire a déjà été conclu et ratifié par les salariés chez le premier constructeur américain, General Motors, prévoyant là aussi la création d’un fonds à direction syndicale, pour gérer la couverture santé des retraités.

L’UAW avait lancé une grève chez GM fin septembre, mais qui s’était rapidement achevée: face à la perspective d’interruptions de production coûteuses pour le groupe, un accord avait été été trouvé après deux jours de grève.

L’accord avait ensuite été ratifié par les salariés à plus de 60% des votants, et a servi de modèle à l’accord négocié chez Chrysler.

La ratification chez Chrysler ouvre maintenant la voie à l’ouverture de négociations analogues chez Ford, troisième grand de l’automobile américain, car le contrat collectif de quatre ans pour les membres de l’UAW arrivait à expiration au même moment chez les trois groupes.

Le contexte rend ces négociations complexes, car les trois constructeurs américains perdent des parts de marché face à leurs concurrents asiatiques. GM, Ford et Chrysler cumulent ensemble des pertes nettes de 25 milliards de dollars depuis 2005.

Les trois constructeurs de Detroit (Michigan, nord) ont déjà entamé des restructurations et demandé des concessions à l’UAW pour réduire leurs coûts fixes: réductions d’effectifs par dizaines de milliers et révision en baisse des prestations salariales.

L’UAW, acculé à des concessions pour permettre le redressement des “Big Three” américains, tâche de préserver des acquis sociaux, comme le niveau de couverture santé, que les constructeurs américains jugent désormais beaucoup trop élevés par rapport à leurs rivaux asiatiques.

Ces derniers, à l’instar de Toyota ou Honda, se sont implantés aux Etats-Unis ces dernières années dans des Etats apportant des subventions aux créations d’emplois et où l’UAW est peu présent.

 28/10/2007 11:24:50 – © 2007 AFP