A l’heure où notre pays se bat pour créer des emplois (surtout ceux des
diplômés du supérieur) en mettant à contribution toutes les ressources
imaginables, nous avons également le devoir de nous interroger sur la
convergence entre l’offre et la demande. Et nous avons un exemple édifiant
dans ce chapitre : le Call center de Djerba, dirigé par M. Sélim Kateb, qui
ne trouve pas de téléopérateurs !
M. Kateb a besoin de 10 à 15 opérateurs qualifiés, en urgence, car il a pris
des engagements, et le manque de personnel peut saper sa capacité de
réponse. Des contrats remportés de haute lutte pourraient ainsi s’envoler
sans autre forme de procès.
Pourtant, ce Call center est prometteur pour de jeunes gens soucieux de
s’assurer un emploi stable. M. Kateb leur propose un salaire fixe et une
marge variable qui peut largement dépasser ledit fixe.
De plus, pour devenir aptes à participer à des campagnes d’appels, ces
jeunes gens seront formés (en continu par des spécialistes en interne et
sous la responsabilité d’un superviseur) aux techniques de la relation
client et de la maîtrise de toutes les techniques de la communication à
distance. Tout ce qu’on leur demande, c’est qu’ils aient au minimum un
niveau Bac+2 et la maîtrise de la langue française.
Depuis plusieurs semaines, M. Kateb est donc à la recherche de jeunes gens…
sans résultat. Et nous craignons qu’il ne commence à voir ailleurs pour ne
pas perdre ses marchés car il a déjà recours à des téléopérateurs
originaires d’Allemagne et d’Italie (qui en maîtrisent la langue) pour
réaliser des opérations sur les marchés allemand et italien.
|