Tout d’abord, qu’est-ce que
l’agrotourisme ? L’agrotourisme, c’est le tourisme chez l’habitant en table
et chambre d’hôte, en gîte rural, l’accueil en ferme équestre, en ferme
pédagogique… C’est aussi un moyen de diversification pour les agriculteurs,
un complément de revenu ainsi qu’un échange sur le quotidien du métier et
sur les évolutions de ce secteur économique dominant dans pas mal de pays,
notamment en Tunisie. Mais en Tunisie peut-on parler d’agrotourisme ?
Le stand 1137 du SIAT est
agréablement décoré par des photos que nous n’avons pas souvent (pour ne pas
dire jamais), la chance de voir. Des photos de fermes, enfants jouant avec
des animaux, des champs, des chambres –ressemblent à celles des hôtels- mais
qui sont très originales et très agréablement décorées.
Ce sont les photos prises de
trois projets d’agrotourisme appartenant à M. Hichem Aïssa, ingénieur
horticole et propriétaire du gîte rural «Le Moulin», sis à la Mornaguia (pas
encore fonctionnel), à Madame Sihem Zéribi, gérante du projet de la ferme de
Darzaghouan et Madame Chennoufi propriétaire de la maison d’hôte «Dar
Chennoufi».
Créer un guichet unique pour
l’agrotourisme, telle est la solution que propose M. Hichem, et ce afin de
voir ce type de tourisme, mondialement connu, se développer et s’étendre en
Tunisie. L’obstacle qui empêche certains initiateurs de réaliser leurs
projets, à l’instar de M. Hichem, c’est la difficulté des démarches
administratives. En effet, lancer un projet d’agrotourisme n’est, paraît-il,
pas aussi évident qu’on pourrait le croire. Le problème se pose moins pour
les promoteurs désirant rénover des anciennes fermes.
Malgré la diversité et la
richesse des activités qu’offre ce type de tourisme, les projets
d’agrotourisme en Tunisie peuvent être malheureusement comptés sur les bouts
des doigts. L’octroi de l’autorisation pour lancer une activité pareille
n’est pas du tout évident, nous confie M. Hichem.
Notons que l’agrotourisme est une
précieuse occasion de découvrir le métier d’agriculteur, la vie à la ferme
ainsi que les produits du terroir.
Mais il fallait avant tout
sensibiliser le Tunisien à la notion de tourisme agricole parce que le
tourisme s’est longtemps associé, dans nos esprits, principalement à la mer
et au désert.
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