La Fédération nationale des jeunes agriculteurs a organisé, vendredi 26 et
sous l’égide de l’UTAP, un débat autour d’un thème éminemment délicat qu’est
la sécurité sanitaire des aliments. Les intervenants ont de prime abord
déploré un nombre de comportements, aussi bien au niveau agricole proprement
dit qu’à celui de l’élevage, qui demeurent à ce jour non seulement
classiques ou traditionnels, mais carrément anarchiques et n’obéissant à
aucun critère d’hygiène élémentaire, tel l’abattage d’un poulet au pied d’un
arbre.
De tels agissements, observent les présents, sont en contradiction totale
avec les principes de la qualité dont on pense, de manière générale, qu’elle
est une chaîne dont chaque maillon doit être rigoureusement respecté.
D’ailleurs, sous le slogan ‘‘De la ferme à la table’’, les jeunes
agriculteurs appellent précisément à ce que chaque étape de l’élevage, par
exemple, et jusqu’à l’arrivée chez le consommateur, soit scrupuleusement
traitée ; autrement dit, pour peu que l’élément froid dans les magasins ou
les grandes surfaces fasse défaut pour que toute l’hygiène observée durant
le processus de l’élevage et de l’abattage aille à vau-l’eau. Bref, pour
chaque section d’activité agricole ou autre, il est fait appel à toutes les
filières concernées d’appliquer les règles qui sont les leurs.
Le sujet semble d’autant plus brûlant que l’OMS, rapporte-t-on, relève que
70 % des maladies dans le monde sont générées par la qualité douteuse des
aliments. Aussi, quand l’OMS parle de sécurité alimentaire, le message n’est
plus une invite à assurer la nourriture pour tout le monde, mais de
sécuriser les consommateurs par une alimentation saine.
L’Organisation mondiale, qui identifie la chaîne responsable à travers
l’agriculteur, l’industriel, le producteur et le fournisseur final, a mis en
place un système d’analyse portant sur l’évaluation et la gestion des
risques, et appelé à la communication à l’échelle mondiale des résultats.
Vulgariser donc le système, donner à l’information une portée générale,
insister pour l’utilisation des normes internationales en matière de santé,
libéraliser le marché, et mettre en place l’infrastructure nécessaire.
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