[29/10/2007 16:25:15] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York continuait d’évoluer dans le vert lundi à la mi-séance, les investisseurs anticipant de plus en plus une baisse supplémentaire des taux d’intérêt américains mercredi: le Dow Jones avançait de 0,31% et le Nasdaq de 0,35%. Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) progressait de 42,67 points à 13.849,37 points et l’indice composite du Nasdaq de 9,83 points à 2.814,02 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 gagnait, lui, 0,27% (+4,10 points) à 1.539,38 points. Vendredi, Wall Street avait terminé en nette hausse grâce aux perspectives optimistes du leader américain du crédit immobilier Countrywide et des résultats meilleurs que prévu du leader mondial des logiciels Microsoft: le Dow Jones avait gagné 0,99%, le Nasdaq 1,94% et le SP 500 1,38%. Aucun indicateur économique majeur n’était attendu lundi aux Etats-Unis. Face au durcissement des conditions du crédit et aux difficultés persistantes du secteur immobilier, le marché est tourné vers la décision monétaire de la Réserve fédérale (Fed), qui se réunit de mardi à mercredi pour examiner le niveau de ses taux directeurs. Les opérateurs pronostiquent unanimement une réduction d’un quart de point de pourcentage, à 4,50%, du coût du crédit aux Etats-Unis, mais espèrent secrètement un allègement d’un demi-point, avance Al Goldman, analyste chez A.G Edwards. Pour Peter Cardillo (Avalon Partners), “on ne parle plus que de baisse des taux, c’est à peine si le marché commente la faiblesse continue du dollar ou encore les niveaux records du pétrole (monté lundi jusqu’à 93,20 dollars le baril à New York et 90 dollars à Londres, ndlr)”. Le marché va rester stable jusqu’à la décision de la Fed, renchérit Todd Leonne de la SG Cowen, ajoutant que “si la Fed ne baisse pas ses taux, la Bourse va réagir négativement, mais si elle le fait, alors le marché va reprendre sa marche en avant”. Un allègement monétaire en septembre dernier avait déjà aidé la place new-yorkaise à oublier quelque peu la crise financière de l’été, pour établir de nouveaux records, mais l’accumulation de mauvais indicateurs économiques au mois d’octobre a douché cet optimisme. Parmi les valeurs, la banque d’affaires Merrill Lynch était au centre des discussions. Son PDG, Stan O’Neal, rare Noir-Américain à occuper une position d’une telle importance à Wall Street, pourrait rendre son poste, selon des informations de presse. Il payerait les pertes du groupe bancaire dans la crise des crédits hypothécaires à risque (“subprime”). Merrill Lynch a annoncé la semaine dernière une perte trimestrielle de 2,24 milliards de dollars et surtout des dépréciations d’actifs de quelque 8 milliards de dollars, alors que 19 jours plus tôt, elle avait estimé ces dépréciations à “seulement” 4,5 milliards. Le titre cédait 0,56% à 65,72 dollars. Leader mondial des produits pour petit déjeuner, le groupe alimentaire Kellogg était sanctionné par le marché après avoir annoncé des prévisions en deçà de celles des analystes. Le titre perdait 3,60% à 52,48 dollars. L’opérateur téléphonique Verizon montait de 0,44% à 45,80 dollars. Il a fait état lundi d’un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes. Enfin, le portail internet Yahoo! chutait de 5,03% à 31,94 dollars. La société chinoise de commerce en ligne, Alibaba, dans laquelle il détient une participation de 40%, a dit espérer lever 11,6 milliards de Hong Kong dollars (1,5 milliard de dollars US) lors de son introduction en Bourse. Le marché obligataire était contrasté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans était stable à 4,385%, alors que celui à 30 ans baissait à 4,668%, contre 4,683% vendredi. |
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