Que veut dire cette explosion vers des prix de brut de 100 dollars pour
l’équilibre de l’entreprise ? Que pourrait-elle faire pour en limiter les
effets ?
Nous savons tous pourquoi les prix sont montés si haut et nous savons que
nous ne sommes pas près de voir la fin de la crise alors que la plupart de
ces facteurs sont inscrits dans la durabilité. La hausse de plus en plus
forte de la demande de la part des pays asiatiques (surtout la Chine et
l’Inde) se poursuivra, l’instabilité au Moyen-Orient se poursuivra, le
goulot d’étranglement dans le processus de raffinage se poursuivra, les
projections alarmistes sur le tarissement des ressources se poursuivra, la
spéculation se poursuivra… Mais il y a également les facteurs semi
conjoncturels comme l’insuffisance de tankers pour véhiculer le fluide, la
poursuite de la délicatesse des réserves américaines…
De grandes tendances et de grands événements sur lesquels nous n’avons pas
plus d’ascendant que les autres pays. Mais il faut garder son calme et
réfléchir. Il faut également se dire, avec sincérité, que tout cela pèse de
tout son poids sur le budget de l’Etat et que nous le sentirons passer tôt
ou tard.
N’ayons pas peur des mots, la facture énergétique de l’entreprise ira en
s’alourdissant. Les deux principaux postes de dépenses (électricité pour les
installations et carburant pour le parc auto) seront sans doute alourdis
jusqu’à la limite du différentiel que l’Etat sera capable de payer de ses
propres deniers sans mettre en danger les grands équilibres.
La perspective est toute simple pour l’entreprise : il n’y aura plus,
désormais, de petites économies d’énergie. Tout aura une signification :
l’investissement dans des ampoules basse consommation, la maintenance
sérieuse des voitures, l’imposition de traditions d’économie d’énergie…
C’est ce à quoi nous devons tous nous atteler, sans tarder.
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