Table ronde : Propos sur l’agriculture raisonnée

Table ronde: Propos sur l’agriculture raisonnée

L’une des tables rondes organisées vendredi par l’UTAP en marge du SIAMAP a
porté sur l’agriculture raisonnée. Concept nouveau et même fumeux dans le
monde entier, ce procédé qui nécessite encore une grande vulgarisation à
l’échelle internationale, a été révélé pour la première fois en France en
1993 (et par la suite au Canada) par des agriculteurs et non, comme on
pourrait le croire, par des scientifiques. En cette année-là, il y eut la
création d’un réseau dit le FARRE (Forum de l’agriculture raisonnée
respectueuse de l’environnement). Le principe général est de renforcer les
impacts positifs des pratiques agricoles sur l’environnement.
Au plan de l’exploitation, il s’agirait de se conformer à l’évolution des
techniques, et d’œuvrer à la protection des paysages, de la biodiversité et
des ressources naturelles.

Sur le plan animal, le travail consisterait à observer une traçabilité
animalière rigoureuse (race, origine, âge…) de même que celle des aliments.

Au plan végétal, il importerait de veiller à la fertilité des sols, de
lutter contre toute forme d’érosion, de réduire l’impact des influents sur
l’environnement, et de réduire les risques de pollution par les
fertilisants. Et il n’est pas jusqu’à la qualité de l’air qui ne soit à son
tour soumise aux règles de sécurité sanitaire et d’hygiène.

L’objectif final serait donc de préserver les ressources naturelles pour une
agriculture durable, en opposition avec une agriculture productiviste.

En 2004, la France, pionnière en la matière, comptait seulement 44
exploitants pratiquant une agriculture raisonnée. Mais l’on n’est pas
encore, partout dans le monde, au stade d’exiger quelque certification ISO
car il faudrait pour cela concevoir d’abord un cahier de charges délimitant
la responsabilité de tout un chacun.


M.B.