[30/10/2007 11:34:37] NEW DELHI (AFP) La police indienne a libéré 14 enfants exploités dans un atelier textile à New Delhi après que la presse britannique eut affirmé que des mineurs étaient employés par un fournisseur de la chaîne américaine de vêtements Gap, a dit mardi un responsable associatif. Dimanche, Gap avait annoncé le retrait de la vente de ses vêtements fabriqués par des enfants en Inde, après la publication le même jour d’une enquête de l’hebdomadaire britannique The Observer dénonçant les conditions de travail dans un atelier incriminé d’un quartier de New Delhi. Les enfants, certains âgés de 10 ans, exploités dans une petite usine textile dans laquelle s’était rendu le journaliste de l’Observer, fabriquaient des chemises brodées à la main de la gamme Gap Kid, qui devaient être vendues pour Noël pour environ 20 livres (28,5 euros). Du coup, la police indienne a mené une opération lundi soir dans un atelier, après avoir été alertée par une organisation caritative locale, la fondation ‘Sauvez l’enfance’, a dit l’un de ses dirigeants, Bhuwan Ribhu. Les enfants, qui ont été extraits de l’usine, travaillaient dans un immeuble abritant un sous-traitant de Gap, mais ils ne confectionnaient pas de vêtements portant la marque américaine, a tenu à préciser la fondation. “Nous sommes entrés dans une pièce où vivaient et travaillaient les enfants. Certains étaient malades et d’autres n’étaient même pas payés”, a affirmé M. Ribhu. Les mineurs ont entre neuf et 16 ans et sont originaires de l’Etat du Bengale Occidental (est). L’un des enfants a raconté au journal Indian Express que “les horaires de travail allaient de 09H00 du matin à minuit, avec seulement 30 minutes de pause pour le petit-déjeuner et le dîner”. Un autre a dit être “payé 400 roupies (sept euros) par mois”. Les enfants devraient être présentés à un magistrat et recevoir 20.000 roupies (350 euros) de dédommagements, puis être renvoyés dans leurs familles, selon M. Ribhu. Gap, qui comme beaucoup de groupes textiles, fait produire en Asie, a déclaré dimanche avoir ouvert une enquête et a expliqué que son fournisseur incriminé “semblait avoir fait appel à un sous-traitant non autorisé”. |
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