La Cnil s’associe avec Signal Spam pour lutter contre les “spammeurs”

 
 
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Logo de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) à Paris (Photo : Stephane de Sakutin)

[30/10/2007 17:18:40] PARIS (AFP) Signal Spam, plate-forme nationale de signalement des spams, a signé mardi avec la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) un partenariat pour renforcer la mobilisation contre les “spammeurs”, qui pourra éventuellement déboucher sur une sanction.

“Nous sommes absolument déterminés à utiliser nos pouvoirs pour lutter contre le spam autour de trois axes: enregistrement et traitement des plaintes, contrôle et sanction”, a déclaré Alex Türk, président de la Cnil, lors d’une conférence de presse.

Ainsi Signal Spam, qui a été lancé en mai pour permettre aux internautes de signaler en un clic les courriers indésirables polluant leurs boîtes mails, transmettra désormais régulièrement à la Cnil des données statistiques et pourra la saisir d’une plainte.

A ce jour, seul un “spammeur” français a été identifié de manière précise, a indiqué Dominique Roux, président de l’association Signal Spam, sur les 4 millions de messages signalés depuis cinq mois, soit près de 25.000 reçus par jour.

Près de 30.000 internautes se sont inscrits sur le site signal-spam.fr, a-t-il ajouté.

La traque se révèle complexe en raison de la multiplication des ordinateurs zombies sur lesquels un logiciel-espion est installé, permettant aux pirates d’envoyer à distance des spams et de récupérer des adresses, selon Signal Spam.

Si la grande majorité des spams ont un caractère commercial, les plus dangereux prennent des formes de plus en plus sophistiquées comme les “arnaques nigérianes” dans lesquels par exemple un riche héritier demande de l’aide, le vol de données personnelles.

Le président de la Cnil a souligné la nécessité d’un “travail pédagogique auprès de la jeunesse et d’une coopération avec les magistrats pour les sensibiliser à cette question”, d’où des actions de communication en France et au niveau international prévues dans la convention.

Parvenir à sanctionner un spammeur “demande beaucoup d’énergie”, a reconnu la Cnil. Mais “même pour un résultat aléatoire concernant un cas parmi des millions, cela vaut le coup de se mobiliser”, a estimé M. Türk.

La Cnil est investie depuis 2004 par le législateur d’un pouvoir de sanction financière, précédé d’avertissement et de mise en demeure, qui ne peut pas excéder 150.000 euros.

 30/10/2007 17:18:40 – © 2007 AFP