N’y a-t-il pas de querelle sur les logiciels, qu’ils soient libres ou
commerciaux, en Tunisie ? Pour l’Etat tunisien, oui ! Car il a fait la part
des choses depuis longtemps. Mais pour le secteur privé, c’est une autre
paire de manches.
Encore une rencontre consacrée aux logiciels libres en Tunisie. Beaucoup ont
pris la parole pour passer en revue toutes les facettes de la chose, dans le
calme et l’unité des intentions (comme dirait Bonaparte).
C’est que l’approche tunisienne ne laisse aucun doute dans les esprits. Elle
comprend l’ambition générique de l’édification de la société de
l’information et du développement de l’économie du savoir et, dans ce
contexte, elle a sereinement choisi depuis des années de recourir aussi aux
logiciels libres (Open Source).
Dans le domaine privé, c’est une autre affaire. Les uns n’hésitent pas une
second à tirer sur les autres à bout portant. Des arguments naturellement
contrastés sont déployés par chaque partie. Les partisans de l’Open Source
estiment qu’ils couvrent la totalité de la demande et que leurs petites
merveilles peuvent absolument dispenser du recours aux produits commerciaux
qui n’ajoutent rien de vraiment significatif et qui coûtent, de toutes les
façons, trop cher. Quant aux partisans des logiciels commerciaux, ils vous
rappellent sans broncher que c’est au moment où il y a un pépin que vous ne
trouverez aucun vis-à-vis si vous vous êtes aventuré à faire confiance à
l’Open Source et qu’entre eux et ceux d’en face, il n’y a aucune comparaison
possible au niveau de la qualité des produits.
En vérité, cela dure depuis des années et pas seulement en Tunisie… et il ne
nous semble pas que la querelle finira par s’éteindre. Quant aux
utilisateurs, ils n’ont qu’à se donner le temps de bien s’informer sur les
deux mondes et d’en essayer quelques produits et c’est à ce moment seulement
qu’ils pourront décider lequel leur convient le mieux.
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