[31/10/2007 21:04:43] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a fini en forte hausse mercredi, grâce à de bons chiffres sur la croissance américaine et à une baisse supplémentaire des taux d’intérêt: le Dow Jones a gagné 1,00%, et le Nasdaq 1,51%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a avancé de 137,54 points à 13.930,01 points, et l’indice composite du Nasdaq de 42,41 points à 2.859,12 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a pour sa part gagné 1,20% (+18,36 points) à 1.549,38 points. Indice vedette de Wall Street, le Dow Jones renoue avec le seuil symbolique des 13.900 points, en dessous duquel il était tombé depuis deux semaines. Le Nasdaq évolue, lui, de nouveau à ses plus hauts niveaux depuis 2001, tandis que le SP taquine ses plus hauts (1.565,15 points en clôture le 9 octobre). “Deux faits ont rythmé la séance: les bons chiffres de la croissance et la baisse des taux par la Fed (Réserve fédérale)”, a résumé Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald. Publié peu avant l’ouverture, le Produit intérieur brut (PIB) s’est hissé à 3,9% (en rythme annuel) au troisième trimestre, contre 3,1% attendu, soit la croissance la plus vigoureuse depuis le premier trimestre 2006. “Ce chiffre nous indique que l’économie se porte bien, en tout cas, elle tient le coup malgré la détérioration du secteur immobilier. On est au moins sûr que le spectre de la récession s’éloigne”, avance l’analyste. Les investisseurs ont aussi réagi à la baisse par la Fed d’un quart de point de pourcentage à 4,50% de son principal taux. Peu après l’annonce de la décision, la place new-yorkaise est tombée dans le rouge, avant de se reprendre quelques minutes avant la clôture. “Cette décision était largement attendue, et les commentaires qui l’accompagnaient ont laissé suggérer que la Fed ne bougerait plus avant la fin de l’année”, a commenté Mace Blicksilver (Marblehead Asset Management). Or, “le marché veut être assuré que la Fed est là pour éviter la propagation à l’économie de la crise de l’immobilier”, ajoute-t-il. Dans son communiqué la Fed a certes souligné les risques de ralentissement économique face à l’intensification de la crise immobilière, mais s’est aussi inquiétée des risques d’inflation. Par ailleurs, sur le plan de l’emploi –l’un des moteurs de la croissance– le secteur privé a créé 106.000 emplois en octobre, alors que les analystes tablaient sur 60.000 créations, selon le cabinet de gestion en ressources humaines ADP. Du côté des entreprises, le géant internet Google s’est distingué. Son action a atteint pour la première fois de son histoire le seuil des 700 dollars, terminant à 706,55 dollars (+1,70%), soit une multiplication par 8 depuis son entrée en Bourse en août 2004. D’après des informations de presse, il envisage de se développer dans de nouveaux marchés. Google travaillerait ainsi sur la prochaine sortie d’un système d’exploitation pour téléphone portable, un “GPhone”, et la création d’un réseau de sites de socialisation, pour concurrencer Facebook. Le fabricant américain de produits de grande consommation Clorox a empoché 2,57% à 62,57 dollars, après avoir annoncé mercredi le rachat de la marque de produits de beauté Burt’s Bee’s, pour 950 millions de dollars. Autre valeur en vue, le groupe alimentaire Kraft Foods, qui a pris son autonomie de son ex-maison mère Altria cette année, a progressé de 2,48% à 33,41 dollars malgré un bénéfice net en forte baisse au troisième trimestre, en raison notamment de coûts élevés des produits laitiers. Mais il a maintenu ses prévisions pour l’année. Le marché obligataire a payé ce rebond des actions. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 4,475%, contre 4,383% la veille, et celui à 30 ans à 4,751% contre 4,673% mardi. |
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