Le pétrole remonte à New York, après de solides chiffres de l’emploi aux USA

 
 
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Puits de pétrole dans le Dakota du Nord, aux Etats-Unis, en mai 2007 (Photo : Karen Bleier)

[02/11/2007 13:37:20] NEW YORK (AFP) Le baril de brut progressait vendredi à l’ouverture à New York, se hissant à nouveau au-dessus du seuil des 94 dollars, dans la foulée de chiffres de l’emploi, ressortis meilleurs que prévu aux Etats-Unis, suggérant une éventuelle hausse de la demande pétrolière.

Vers 13H10 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en décembre gagnait 69 cents à 94,18 dollars, par rapport à la clôture de jeudi.

Après une pause jeudi, marquée par un repli des cours, l’or noir semble de nouveau repartir vers ses plus hauts (96,24 dollars le baril à New York).

Depuis le 11 octobre, les prix de l’or noir ont pris environ 12 dollars à New York et le coup d’arrêt n’est pas pour bientôt, estiment les analystes, qui avancent pour la plupart que le seuil redouté de 100 dollars le baril sera franchi avant la fin de l’année.

Vendredi, l’économie américaine a donné un coup de pouce au marché.

L’emploi, l’un des moteurs de la croissance, a enregistré 166.000 embauches en septembre, quand les analystes tablaient sur 80.000 créations.

Ces données “indiquent que l’économie ne se porte pas si mal que ça, donc la demande pétrolière va encore augmenter aux Etats-Unis”, explique Bart Melek (BMO Capital).

L’accélération des cours de l’or noir est en effet due à des craintes que l’offre ne soit pas suffisante pour répondre à une demande de plus en plus importante, renforcée par les pays émergents (Chine et Inde en particulier).

Premier consommateur mondial, les Etats-Unis ont par exemple vu leurs réserves de brut fortement reculer de 3,9 millions la semaine dernière, alors que les analystes s’attendaient à une hausse.

Malgré les appels de pied explicites venant des pays consommateurs, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) refuse toujours d’augmenter sa production.

Par ailleurs, le bas niveau du dollar, devise à laquelle est vendu le brut, le rend meilleur marché pour les investisseurs hors zone billet vert.

La devise américaine a encore enfoncé un nouveau plancher historique vendredi face à la monnaie unique à 1,4525 dollar pour un euro.

Enfin, la possibilité d’une intervention turque en Irak, les pressions américaines sur l’Iran via son programme nucléaire et les violences au Nigeria–premier producteur de pétrole africain– sont autant de facteurs conjoncturels qui poussent à la montée des prix.

 02/11/2007 13:37:20 – © 2007 AFP