[02/11/2007 17:19:45] NANTERRE (AFP) Le journaliste-blogueur Christophe Grébert, bête noire de la mairie UMP de Puteaux (Hauts-de-Seine) qui a perdu deux procès contre lui, est de nouveau poursuivi en justice, cette fois pour violation du droit à l’image de trois policiers municipaux, a-t-il annoncé vendredi. Christophe Grébert, qui se présentera aux prochaines municipales contre la députée-maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud, a déjà été relaxé en juin 2007 par la cour d’appel de Paris du délit de diffamation de la municipalité. En avril, la cour d’appel de Versailles avait en revanche confirmé la condamnation de Mme Ceccaldi-Raynaud et de son père Charles, l’ancien maire, à 2.500 euros d’amende chacun pour diffamation et complicité, après la diffusion sur le site de la mairie d’une lettre insinuant que M. Grébert était pédophile. Cette fois-ci, la plainte déposée par les policiers municipaux repose sur des photographies et une vidéo diffusées sur le net qui relatent une manifestation de fidèles de l’Eglise évangélique. La scène, qui a lieu le 7 juillet, montre notamment des policiers municipaux, de dos ou de profil, discuter avec des adeptes venus casser un mur construit par la mairie devant leur local. Selon l’assignation devant le tribunal de grande instance (TGI) de Paris, l’avocat des policiers, Me Rodolphe Bosselut, estime que les plaignants n’ont pas donné leur consentement à la diffusion et que le blogueur ne peut “se retrancher derrière le droit à l’information pour légitimer” son acte. Les plaignants réclament 1 euro symbolique chacun, le remboursement des frais de procédure et le retrait des photos et vidéo de la toile. “Je ne pense pas avoir moins respecté le droit à l’image qu’un journaliste”, a réagi le blogueur et opposant, selon qui les policiers municipaux “n’ont pas porté plainte de leur propre initiative”. “Si M. Grébert respectait parfois un peu plus les règles, il aurait moins de problèmes avec la mairie de Puteaux”, a répondu le cabinet du maire. “De là à dire que les policiers municipaux sont téléguidés par la mairie, c’est faire peu de cas de leur conscience professionnelle”, a-t-on ajouté. |
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