[03/11/2007 14:59:52] BERLIN (AFP) Le ministre allemand des Finances Peter Steinbrück a averti samedi qu’il s’opposerait à ce que le gouvernement revienne sur la politique de rigueur qui commence à porter ses fruits en Allemagne. Les chefs de file de la coalition chrétienne-démocrate (CDU-CSU) et sociale-démocrate (SPD), au pouvoir depuis deux ans, vont discuter à partir de dimanche du programme de gouvernement après que le SPD eut réclamé une redistribution des premiers bénéfices des années d’austérité. Ils vont se pencher sur une série de propositions populaires, mais coûteuses, telles que le rétablissement d’une prime de transport pour les employés, l’allongement de la durée des allocations pour les chômeurs de longue durée, et des allocations familiales plus généreuses. M. Steinbrück, social-démocrate, craint que de telles mesures conduisent à un revirement de situation dans le pays où les réformes du marché du travail lancées par le gouvernement précédent du social-démocrate Gerhard Schröder ont commencé à porter leurs fruits. “Cela ne marche pas avec moi”, a déclaré le ministre au quotidien régional “Leipziger Volkszeitung”, en s’opposant à une augmentation des dépenses. “Si quelqu’un croit qu’on pourrait rouvrir les vannes, il se trompe complètement”. Le quotidien de Leipzig avait interprété cette déclaration comme une menace de démissionner du gouvernement, ce que le ministère des Finances a démenti. “La citation du ministre : +Cela (c’est-à-dire un infléchissement de la politique de rigueur) ne marche pas avec moi+, montre qu’il veut empêcher un tel changement de cap et non pas qu’il veut démissionner”, affirme le ministère dans une mise au point. “En cela il est d’accord avec la chancelière allemande” Angela Merkel, ajoute le communiqué du ministère. La chancelière conservatrice a en effet lancé un avertissement similaire dans un entretien au quotidien Welt am Sonntag à paraître dimanche. “Nous ne devons pas remettre en jeu ce qui a été gagné”, a-t-elle déclaré, en rappelant que la consolidation budgétaire et la baisse du chômage restaient ses priorités. Les milieux économiques voient aussi d’un très mauvais oeil un éventuel changement de cap dans la politique allemande. Le chômage est au plus bas depuis douze ans et devrait continuer à baisser en 2008 tandis que le gouvernement allemand pourrait présenter un budget à l’équilibre dès l’an prochain. |
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